Drame de Puisseguin: "Le temps du médiatique n’est pas celui du scientifique"

- - AFP
Les enquêteurs ont commencé lundi à enlever les épaves du camion et de l'autocar impliqués dans le terrible drame de Puisseguin. Les investigations des gendarmes, qui ont extraits tous les corps des carcasses du camion et de l'autocar, ont permis de déterminer qu'au total, le bilan inclut 41 passagers du car, le chauffeur et son fils de 3 ans.
François Daoust, chef du pôle judiciaire de la gendarmerie nationale, était l’invité de RMC ce lundi matin.
"On travaille sur les corps et les restes de corps pour pouvoir apporter des réponses", a-t-il souligné. "Tous les éléments identifiants seront analysés. On pense évidemment à l’ADN, le dentaire, les dossiers médiaux, qui sont des éléments directement identifiants pour la personne. Il y aussi les bijoux, qui sont des éléments secondaires, car ils peuvent être arrachés et retrouvés sur le corps d’une autre personne."
Concernant l'identification des dépouilles, qui sont aujourd’hui à l’institut médico-légal de Bordeaux, avant d’être rapatriées sur Pontoise où elles vont être analysés, le général n’a pas donné de réponse définitive.
"Si l’identification est possible dans une semaine, on le fera", a-t-il commenté. "Mais cela pourrait durer trois ou quatre semaines en fonction de éléments de comparaison. Il faut prendre son temps. Le temps du médiatique n’est pas le scientifique. Il faut surtout ne pas laisser la moindre place à une erreur telle qu’elle soit. Donner un corps qui ne serait pas celui du défunt à une famille serait dramatique. Cela donnerait à une impression de n’importe quoi. La place de chaque corps est répertoriée. Il faut essayer d’enlever les corps petit à petit, pour ne pas se retrouver avec des "mélanges"."
Interrogé sur les causes du drame, alors que l’embrasement du bus reste un mystère, le général a déclaré que "des experts en incendie ont travaillé sur ces éléments", mais que plusieurs choses devaient encore être éclaircis. "Est-ce qu’il y avait de d’huile ou une autre matière susceptible de provoquer l’embrasement ? Les réponses ne pourront se faire qu’après les analyses de tout ce qu’il y a pu se passer sur les lieux."