DSK de retour en France: à Sarcelles, on fera la fête

Dominique Strauss-Kahn est attendu en France «dans les prochains jours». A Sarcelles, où il a été député-maire, on attend son retour avec impatience. Quand on aime on pardonne, disent les habitants.

Sur le grand marché de Sarcelles (Val-d'oise), le retour de Dominique Strauss-Kahn en France alimente bien des conversations. On peut dire qu'on y attend l'ancien patron du FMI les bras ouverts. « C'est un monsieur que je connais depuis 25 ans. C'est un monsieur humble, il buvait le café avec nous. Il a fait beaucoup de bien à Sarcelles », dit d'emblée un maraîcher. « Là il a été mal pendant quelques semaines, ça va lui faire du bien de revoir sa ville », poursuit un second.

« Les gens savent ce qu'a fait Dominique pour eux »

Manifestement, l'affaire Diallo n'a en rien entaché la cote de popularité de l'ancien député-maire de la circonscription. L'actuel maire et ami de DSK, François Pupponi, explique ce lien particulier avec la population. « Ils savent ce qu'a fait Dominique pour eux ici. Pour la plupart, il les a aidés, certains ont trouvé un emploi grâce à lui. Ils savent aussi qu'il a été victime d'une injustice, donc ils l'accueillent comme on le ferait avec un ami ou un membre de la famille qui a été confronté à une période difficile, et à qui on veut faire part de son respect et de son estime ».

Certains rêvent d'un concert ou d'une grande manifestation

A Sarcelles, le comité de soutien de DSK réfléchit désormais activement à la meilleure manière de fêter son retour. « Il y aura une fête pour lui et pour Anne Sinclair », confie un de ses proches. Une fête plutôt discrète, avec tous ceux qui l'ont soutenu. D'autres rêvent d'un grand concert ou d'une grande manifestation publique en son honneur. « Mais on est sur un scénario d'attente », tempère le président du comité de soutien, Jacques Langlade (ancien assistant parlementaire de Dominique Strauss-Kahn). « Pour l'instant, on est clairement dans une situation d'attente. Dans tous les cas, rien ne se fera sans son accord ».

La Rédaction et S. Collié