Echauffourée dans un lycée à Brest: les syndicats d'enseignants dénoncent le manque de soutien psychologique

Une dizaine de jeunes encagoulés et armés de battes de baseball se sont introduits dans le lycée Dupuy-de-Lôme à Brest mercredi dernier. A 15h30, l'heure de la récréation, le groupe fait irruption par un terrain de sport à l'arrière de l'établissement.
Battes de base-ball, armes blanches, barres métalliques et arme de poing. Ils viennent en découdre avec un élève de terminale. Le motif: une altercation avec un membre de la bande plus tôt dans la journée.
Une bagarre éclate. L'élève en question se défend et sort deux marteaux de son sac. Coup de feu d'intimidation des agresseurs. Deux élèves du lycée s'interposent. L'une est blessée, sans séquelles graves.
Mais les agresseurs ne s'arrêtent pas là. Avant de prendre la fuite, ils molestent le chef d'établissement. Une plainte a été déposée par l'élève de seconde blessée ainsi que par le surveillant et le conseiller d'éducation, bousculés pendant l'échauffourée. Dans un communiqué, des syndicats d'enseignants (SUD éducation, FSU et CGT) dénoncent l'absence d'une cellule psychologique après l'incident. "Des élèves ont été traumatisés" précisent-ils.
"L'école doit être un sanctuaire"
Une cellule d'écoute devrait finalement être mise en place à partir de mardi. Soit 6 jours après l'agression. Trop tard selon les enseignants. "Quand on vient à l'école, il faut être en sécurité. L'école doit être un sanctuaire. On a mis des élèves dans des situations de violence. A défaut de pouvoir prévenir ce genre d'agressions, il faut accompagner les élèves et les personnels sur le chemin de la guérison en mettant en place une cellule d'écoute. Ça n'a pas été fait", déplore Olivier Cuzon, enseignant dans le lycée et délégué syndical Sud Education.