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Économie

450 millions d'euros: hausse de 20% des détections des fraudes aux allocations familiales en 2024

Caisse d'allocations familiales du Pas-de-Calais

Caisse d'allocations familiales du Pas-de-Calais - PHILIPPE HUGUEN / AFP

En 2024, les fraudes aux allocations familiales détectées ont connu une hausse de 20% par rapport à l'année précédente, atteignant un montant total de 450 millions d'euros, a déclaré Nicolas Grivel, directeur de la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf), à La Tribune dimanche.

Les détections des fraudes aux allocations familiales ont augmenté de 20% en 2024 par rapport à l'année précédente, pour représenter 450 millions d'euros, a annoncé le directeur de la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) Nicolas Grivel, à la Tribune dimanche.

Cette augmentation de 20 % par rapport à l'année précédente, "qui était déjà record", "ne signifie pas que les allocataires fraudent plus qu'avant, mais que nous avons amélioré notre capacité de contrôle", précise le directeur évoquant plus "30 millions de contrôles" effectués en 2024.

"80 % des sommes" sont recouvrées, ajoute-t-il, alors que la fraude sociale estimée "ne dépasse pas 3 % des montants versés par les Caf" dont les prestations s'élèvent chaque année à "environ 100 milliards".

"Une montée en puissance de la fraude organisée"

"La fraude traditionnelle est individuelle" avec "un allocataire qui occulte certaines informations pour obtenir une prestation plus élevée, qui ne déclare pas la totalité de ses ressources ou encore qui ne mentionne pas qu'il est en couple", détaille-t-il.

Elle peut aussi concerner une "fraude à la résidence" : alors que pour bénéficier de prestations, il faut vivre sur le territoire pendant au moins neuf mois par an, certains ne disent pas qu'ils sont à l'étranger, explique-t-il.

Le directeur de la Cnaf observe néanmoins "une montée en puissance de la fraude organisée", à travers des "réseaux qui vont bien au-delà des seuls individus" et dont les "allocataires peuvent être les premières victimes": (usurpation d'identité, "microentrepreneurs européens qui déclarent des travaux qui n'existent pas", conseils rémunérés sur les réseaux sociaux pour obtenir des aides, etc).

En cas de fraude, la personne doit rendre l'argent avec une pénalité de 10 % et dans les cas les plus graves, la sanction est pénale, insiste M. Grivel.

C.A avec AFP