Activités polluantes, évasion fiscale... Votre banque est-elle aussi éthique qu'elle le prétend?

L'éthique que dit avoir votre banque est-elle réelle? C'est ce qu'a essayé de vérifier 60 millions de consommateurs. Dans une étude, parue mercredi, l'association compare l'éthique des groupes bancaires français en se basant sur plusieurs critères: la politique tarifaire, les écarts salariaux, la parité ou encore leurs responsabilités sociales, environnementales et fiscales.
Des poids lourds bancaires dans le viseur
L'étude pointe du doigt quatre groupes les plus importants: le Crédit agricole, dont le bilan est le plus lourd, BNP Paribas, la Société générale et la Banque populaire - Caisse d'épargne (groupe BPCE).
Autres critères pour l'étude: le manque de vigilance pour en ce qui concerne la lutte contre le blanchiment ou le financement du terrorisme (BNP, Société générale et le Crédit agricole sont les pires) mais aussi le taux de turnover et de démissions et la transparence en ce qui concerne l'optimisation fiscale, etc.
Bilan carbone et déforestation
Plus la banque est grosse, moins elle est bonne élève. 60 millions de consommateurs a ainsi comparé les frais imposés aux clients pour, par exemple, la réception d'une lettre informant d'un découvert non autorisé: 20€ pour la BNP Paribas alors qu'elle est gratuite chez d'autres, comme à la Banque postale.
Autre comparaison, la part des profits déclarés en France. En bas du classement, la Société générale, qui déclare 90% de ses profits à l'étranger.
La Banque populaire-Caisse d'épargne n'est pas en reste avec des écarts de salaires très importants et le financement d'activité climaticide, tout comme le Crédit agricole, qui a investi plus de 240 millions dans des entreprises responsables de la déforestation.