Après son échec avec Renault, Fiat Chrysler veut se fiancer avec PSA

Quelques mois après sa fusion avortée avec Renault, le constructeur automobile italo-américain Fiat Chrysler discute d'un rapprochement avec l'autre grand groupe français du secteur, PSA.
Les deux groupes discutent d'une fusion entre égaux, qui créerait une entreprise valorisée à quelque 50 milliards de dollars. D'autres options sont également sur la table, a ajouté cette source sous couvert d'anonymat.
Le président du directoire de PSA Carlos Tavares deviendrait directeur général de la nouvelle entité, dont le conseil d'administration serait présidé par le patron de Fiat Chrysler (FCA) John Elkann, héritier de la dynastie Agnelli.
Alors que le marché automobile est en net recul, l'hypothèse d'un rapprochement ne surprend pas. Le directeur général de PSA s'était dit quelques semaines plus tôt "ouvert à toute opportunité qui pourrait se présenter". "Si on gagne de l'argent, on peut rêver de tout", avait-il dit en mars dernier au salon de Genève.
Selon Marco Bentivogli, le secrétaire général de la Fédération des Industries Mécaniques et de la Confédération italienne des syndicats de travailleurs, "ce n'est pas la première fois que Elkann et Tavares se parlent. Tant le groupe Fiat/Chrysler que PSA ont besoin d'une alliance".
PSA a vendu 3,9 millions de véhicules l'an dernier, réalisant un chiffre d'affaires de 74 milliards d'euros. FCA a de son côté écoulé 4,8 millions de véhicules, pour 110 milliards.