Budget 2022: l'opposition s'inquiète des "cadeaux" d'Emmanuel Macron lors de ses déplacements
Le budget pour l'année 2022 est présenté ce matin en Conseil des ministres. Et déjà, Emmanuel Macron sort le chéquier: depuis quelques semaines, chaque sortie du président de la République est accompagnée d'une nouvelle dépense.
1,5 milliards d'euros promis à Marseille, 600 millions pour indemniser les agriculteurs victimes de catastrophes climatiques, 600 millions pour le chèque énergie, 500 millions après le Beauvau de la sécurité, réparation financière promise aux Harkis et 2 milliards bientôt consacrés à l'aide à la rénovation énergétique. Des dépenses qui font fulminer Xavier Bertrand, candidat à l'élection présidentielle, dimanche dernier, il accusait le président de faire "campagne avec le chéquier de la France".
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Au sein de l'opposition, chacun y va de son attaque face aux dépenses en série d'Emmanuel Macron.
“Il ne faudrait pas que ce soit des chèques en bois et pour l’instant ça l’est un peu”, “le budget explose encore pire que sous François Hollande”, "Au gré des déplacements de campagne présidentielle, on a de l’argent magique qui atterrit un peu partout”, affirment certaines figures de l’opposition.
Des annonces en vue de la présidentielle?
Une grande partie d'entre eux dénonce des annonces électoralistes, comme le député UDI Pascal Brindeau.
“On est passé du quoi qu’il en coûte à, être réélu quoi qu’il en coûte. Et ça a surtout un impact sur les déficits publics et l’endettement de la France qui est aujourd’hui colossal. De toute façon, ce seront soit les infos soit les générations futures qui devront le payer”, ajoute-t-il.
Les élus de la majorité, eux, l'assurent. Aucun calcul avant la présidentielle. Ces dépenses sont utiles explique le rapporteur général du budget, Laurent Saint-Martin.
“C’est de la dépense d’investissement. Nous avons protégé le pays pendant le confinement et nous le relançons maintenant par la production, par l’économie, la consommation. Nous mettons toutes les chances de notre côté pour avoir la croissance la plus importante de notre continent et ça fonctionne”, assure-t-il.
Le député LREM se rassure avec une croissance plus forte que prévue cette année, plus 6%.