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Budget vacances: "Après le quoi qu'il en coûte, on est vraiment dans la débrouille"

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Les Français sont de plus en plus nombreux à se serrer la ceinture pour pouvoir partir en vacances. Hébergement, restauration, activités... Les dépenses se raréfient à cause de l'inflation, selon Didier Arino, directeur du cabinet Protourisme et invité d'"Estelle Midi" sur RMC.

"Les Français ont changé leurs habitudes. Après le quoi qu’il en coûte post-Covid, on est vraiment dans les vacances de la débrouille", affirme ce jeudi sur RMC Didier Arino, directeur du cabinet Protourisme, au micro d'Estelle Midi.

Parmi les 31,3 millions de Français qui envisagent de partir en vacances, la durée serait de 15 jours pour 46% d’entre eux, selon les chiffres de son cabinet. Avec un budget moyen par foyer de 2.262 euros, soit 130 euros de moins que l’année dernière.

Didier Arino avance également qu'un vacancier sur trois devrait se serrer la ceinture en allant un peu moins au restaurant, en partant moins loin, moins longtemps ou encore en réduisant les dépenses de loisirs.

Se faire loger par de la famille ou des amis

Surtout, les Français comptent économiser sur le logement. 24 millions d’entre eux ont réservé un hôtel ou un gîte en France cet été, soit 1,3 million de moins que l’année dernière.

De plus, partir à l’étranger coûte beaucoup plus cher qu'en France: 3.730 euros en moyenne, soit 2.000 euros de dépenses en plus que pour un séjour dans l'Hexagone. À l’inverse, 11 millions de vacanciers seront logés gratuitement, chez des amis ou la famille ou encore dans leur résidence secondaire, pour ceux qui en ont une.

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Ne pas partir en vacances, un sentiment de honte?

Enfin, pour ceux qui ne partiront pas, le sentiment de frustration est énorme et parfois c’est même la honte qui prédomine. D’après une étude de la Fondation Jean Jaurès, plus de la moitié des Français dans ce cas n’osent pas avouer à leur entourage qu’ils restent chez eux à cause de leur budget et 11% racontent même autour d’eux qu’ils partent en vacances alors que ce n’est pas vrai.

Quid du tourisme à Paris pendant les JO?

"J’avais prévenu l’an dernier qu’il ne fallait pas miser sur une explosion du nombre de visiteurs à Paris. Les JO attirent une clientèle olympique mais font fuir la clientèle habituelle", affirme Didier Arino, alors que nombreux commerçants parisiens s'estiment lésés à cause du dispositif sécuritaire avant la cérémonie d'ouverture, vendredi 26 juillet, faisant chuter drastiquement la fréquentation de leurs établissements.

"La clientèle étrangère est présente dans nos territoires, heureusement, notamment les européennes et américains. Ils ont fui Paris mais on les retrouve en Provence, sur la Côte-d’Azur", fait-il savoir.

LM