Ce qu’il faut savoir sur le nouveau coup de rabot à venir de Ma Prime Rénov'

Le ministère de l'Économie envisagerait "d’amputer encore de 700 millions d’euros" le dispositif Ma Prime Rénov', "la principale aide à la rénovation, tout en modifiant les règles", rapporte Le Parisien, une information que RMC confirme. De quoi porter désormais son budget à 1,6 milliard d'euros.
Déjà en 2024, il avait perdu plus de deux milliards sur le montant prévu initialement, passant de 4,5 milliards à 2,3 milliards, signant après 2023 une nouvelle année noire pour le secteur. Voici 3 questions pour comprendre ce nouveau coup de rabot.
1. Qu’est-ce que ça change pour les particuliers?
"Si cette baisse est confirmée, le risque, c’est d’avoir une baisse des primes pour le particulier. Aujourd’hui, il en bénéficie quand il fait des petits travaux importants comme changer son chauffage, ses fenêtres, etc, ou quand il fait de la rénovation d'ampleur", explique Audrey Zermati, directrice de la stratégie d’Effy dans Apolline Matin ce lundi.
2. Est-ce que cela concerne uniquement les petits travaux?
“Pour l’instant, cette baisse du budget n’est pas très claire, mais elle semble être globale à tous les types de travaux. L’année dernière, il y avait deja eu une menace sur ces petits travaux, pour ne cibler que la rénovation d’ampleur globale. Mais il y a une possibilité de voir émerger une autre prime”, poursuit Audrey Zermati.
“C’est un vrai coup dur pour la rénovation énergétique. L'année dernière, il y a eu énormément de changements réglementaires et des gens ont cru qu'ils n'y avaient plus le droit".
3: Est-ce une manière de décourager et de tuer cette aide?
"C’est une façon de faire des économies, alors que les Français ont tout intérêt à faire de la rénovation énergétique, pour le pouvoir d’achat et leur confort. paradoxale de faire ces annonces à ce moment-là, en plein hiver".
Mais alors vers quelles aides se tourner? “Aujourd’hui, pour les travaux de rénovation, il y a deux grandes aides: s'il n'y a plus Ma Prime Rénov', on peut compenser avec les certificats d'économie d'énergie", conclut Audrey Zermati, directrice de la stratégie d’Effy, sur RMC.