Dans le rouge après les vacances: de plus en plus de Français demandent un acompte à la rentrée

Un nombre croissant de Français souhaite demander une avance sur salaire pour renflouer leurs comptes. C’est ce que montre l’étude publiée par le site de service financier aux entreprises Rosaly: 37% des Français envisageraient de demander un acompte sur salaire en cette rentrée.
Le dispositif d’acompte permet le paiement anticipé d’un salaire dû, pour des heures travaillées. Par exemple, demander au 15 du mois le paiement des heures travaillées en début de mois, plutôt que d’attendre le versement au 30.
La raison est simple: les comptes sont dans le rouge. Plus d’un Français sur deux se dit à découvert à la rentrée, entre 200 et 300 euros pour une très large majorité d’entre eux.
Pas plus de la moitié du salaire mensuel en acompte
Le salarié peut demander le versement de la moitié de son salaire mensuel, avant même l’établissement de son bulletin de paie. Il ne peut pas demander plus.
Cette demande est un droit qui s’impose à l’employeur et que le salarié peut exercer une seule fois par mois. Au-delà, c’est à la discrétion de l’entreprise. Des dispositions plus favorables sur ce point peuvent néanmoins exister dans la convention collective applicable.
L’employeur ne doit pas déduire des charges sociales au moment de son versement. Les cotisations sociales ne sont prélevées qu’en fin de mois, sur la totalité du salaire brut, acompte compris.
"On ne vit pas au-dessus de nos moyens"
"Moi, c’est toute l’année que je suis dans le rouge, témoigne Hervé, père d’une petite fille de 8 mois et en accident du travail, dans Les Grandes Gueules ce mardi sur RMC. C’est très compliqué. On a la chance d’avoir un banquier qui comprend. Toutes les personnes qui sont dans le rouge sont analysées. Ce sont des dépenses utiles. On ne vit pas au-dessus de nos moyens. On touche 90 euros de la Caf par mois. Le lait, les couches, on est entre 300-400 euros par mois."