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Embellie pour les commerces de petites villes: "Les villages revivent partout, mais version 2025"

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Les commerces des villages et villes moyennes reprennent des couleurs, avec la volonté des habitants de faire perdurer l'âme de leurs communes. "C'est le commerce qui attire le commerce et qui attire le client", résume Thierry Millon, directeur des études Altares.

Boulangerie, épiceries, café, la vente de ces fonds de commerce se porte bien. Plus de 31.000 d'entre eux se sont vendus en 2024 en France (+2,5 %), selon une étude du groupe Altares publiée jeudi 12 juin.

Les petites villes sont celles qui sont les plus attractives : avec un nombre de transaction en hausse 4.3% en un an (et un prix de vente moyen en hausse de 9 % / 254 .665 €). Le prix moyen atteint un record historique, proche des 260 000 € (+5,7 %) porté par les pharmacies et les supermarchés.

Dans le détail, la restauration représente toujours un quart des transmissions. Les échanges de fonds de commerce chez les boulangers repartent à la hausse, et l’attractivité des petites villes se confirme, avec une progression notable des transactions (+4,3 %).

"L'âme du bar du village"

À Sarrians, dans le Vaucluse, il y a quelques mois, quand l'ancien gérant de l'épicerie a cessé son activité, c'est Ayşé, une voisine, qui a décidé de reprendre l'activité: "C'est trop bête de devoir aller faire ses courses loin alors qu'on peut très bien amener ici tout ce qu'il faut dans le village. L'épicerie est un moyen de connaître les habitants et de faire vivre le village."

Deux cent mètres plus loin, Ludovic, a repris avec son compagnon le seul bar du village, avec une aide financière de la mairie. "On a proposé notre projet de garder l'âme du bar du village. Les villages sont en train de revivre un petit peu partout mais version 2025.

"On a tout à proximité, même personne âgée peut tout faire"

Les habitants sont ravis. Grâce à ces repreneurs leurs commerces continuent d'exister. "Depuis 1995 on a vu des changements, bon et mauvais mais là, c'est un très très bon changement", abonde l'une d'entre elles. "On a tout à proximité. Même une personne âgée peut tout faire."

"C'est le commerce qui attire le commerce et qui attire le client. Si vous manquez de commerçants et de concurrents, vous allez manquer de clients", croit savoir Thierry Millon, directeur des études Altares, qui évoque un "cercle vertueux." Ce dernier souligne la nécessaire implication des communes pour favoriser les transmissions de commerces.

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Manu conso : Les commerces de proximité plus chers à conquérir - 13/06
1:28

Les pharmacies sont onéreuses

Si les pharmacies continuent d’afficher des prix de cession dépassant largement le million d’euros, elles sont cette année devancées par les supermarchés, pour lesquels les acheteurs ont dû débourser en moyenne près de 1,9 million d’euros. Ce fort renchérissement des reprises porte le montant total des acquisitions à 11,7 milliards d’euros, soit un milliard de plus qu’en 2023.

L’attractivité des territoires s’est renforcée, quelle que soit la taille des villes, contrairement à 2023 où seules les villes moyennes enregistraient une hausse des transactions. La tendance s’est même totalement inversée cette année, puisque ce sont désormais les villes moyennes qui affichent la plus faible évolution du nombre de transactions (+0,3 %).

Les buralistes et hôtels à la peine

Les petites villes se démarquent cette année comme les championnes de l’attractivité retrouvée, avec une hausse de 4,3 % des transactions (pour 7 932 établissements repris) et un prix de vente moyen en augmentation de 9 %, atteignant 254 665 euros.

En bas du classement des dix secteurs les plus dynamiques en volume de transactions, les officines de pharmacie (-5,7 %), les buralistes (-10,7 %) et les hôtels (-4,4 %) ont été moins nombreux à changer de main en 2024.

Anna Jaujard avec LM