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"En deux jours, j’ai perdu 12.000€": une fuite sur un gazoduc pénalise Vaucluse et Bouches-du-Rhône

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Près de 11.000 foyers toujours privés de gaz et d'eau chaude dans le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône. La conséquence d'une importante fuite de gaz causé par l'explosion vendredi d'un gazoduc à Saint-Rémy-de-Provence.

Près de 10.000 foyers étaient toujours privés de gaz ce lundi matin dans le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône après une importante fuite sur un gazoduc à Saint-Rémy-de-Provence vendredi après-midi.

Une canalisation longue de 20km est hors service. L’alimentation en gaz a été coupée dans 20 communes. Une cinquantaine d'employés de la société NaTran, exploitante du gazoduc, s'activent pour tenter de raccorder tout le monde.

Mais ça risque de prendre du temps et les clients s'impatientent. Boulanger à l'Isle-sur-la-Sorgue, Eric Convert a carrément dû fermer boutique et il ne sait toujours pas quand il va rouvrir.

“Je suis un peu anéantie. Sur les deux jours, j’ai perdu 12.000 euros. Ça va faire mal à l’entreprise ça c’est sûr. Les salariés attendent un appel de ma part, mais on ne sait pas quand on va pouvoir rouvrir, remettre la machine en route. C’est honteux”, appuie-t-il.

Matins frisqués chez les particuliers

Joint par RMC, l'exploitant du gazoduc, la société Natran espère pouvoir réparer tous les dégâts d'ici la fin de la semaine, mais il faudra ensuite qu'un agent GRDF passe dans chaque foyer pour les raccorder.

"Les premières remises en gaz sont prévues à partir du dimanche 28 septembre, la majorité de la zone devrait être réapprovisionnée mercredi, la totalité du réapprovisionnement devrait prendre ensuite quelques jours de plus", assure Natran dans un communiqué.

Chez Stéphanie, maman de deux enfants à Caumont-sur-Durance, les matins sont difficiles. “Il fait vraiment froid. Les enfants doivent mettrent les polaires et puis dans la salle de bain, on fait chauffer l’eau à la bouilloire”, déplore-t-elle.

Une situation qui devient presque invivable pour ses beaux-parents âgés de 75 et 76 ans.

“Ils n’ont pas du tout de chauffage d’appoint. On a dû leur prêter parce qu’en plus, ce sont des personnes qui sont peu mobiles et restent souvent assis. Donc, pour eux, c’est très délicat”, appuie-t-elle.

Et pour permettre à tous d'avoir un repas chaud, les deux supermarchés de la ville proposent désormais des plats préparés à aller chercher directement sur place.

Rachel Saadoddine avec Guillaume Descours