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Économie

En difficulté financière, près de 130 restaurants Courtepaille pourraient être obligés de fermer

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Courtepaille, c'est une chaîne de restaurants emblématique. Pourtant, depuis le Covid, le groupe est en grande difficulté financière à cause d'un manque d'attractivité. Un de ses concurrents, La Boucherie, a fait une offre pour reprendre 71 restaurants. Mais 130 autres sont toujours sous le coup d'une fermeture.

C'est une chaîne de restauration connue de tous les Français, mais en grande difficulté financière. Les restaurants Courtepaille, placé en redressement judiciaire, seront fixés sur leur sort ce mardi. Le tribunal de commerce de Nanterre doit se prononcer sur l'offre de reprise du groupe de restaurants La Boucherie.

71 établissements franchisés et 10 fonds de commerce devraient être sauvés ce qui représente environ 158 salariés au total. Pourtant, 130 restaurants devraient néanmoins fermer, entraînant le licenciement d'environ 1.500 salariés.

Parmi les établissements sauvés, ce restaurant de Marseille. Sa célèbre hutte et sa décoration typique auraient disparu sans l’offre de reprise, car l’établissement n’aurait pas pu continuer d’utiliser le nom Courtepaille. Serge vient ici depuis dix ans, et quand on lui apprend qu’il pourra garder ses habitudes, il se dit ravi.

“Tant mieux, vous nous rassurez parce que franchement quitter un restaurant de cette qualité ça nous embêtait. Ça fait partie des traditions françaises. C’est ce qui fait le plaisir du Courtepaille”, assure-t-il.

Une baisse d'attractivité qui va se poursuivre

Pour Cathy, son épouse, les restaurants Courtepaille, c’est même l’occasion de mettre en avant le patrimoine culinaire français. “On est très, très bien servi, les repas sont très bons, la carte change quand même régulièrement. Pour les étrangers qui viennent là, ça donne quand même une belle idée de la France, je trouve”, appuie-t-elle.

Et si certains clients sont rassurés, Inès, serveuse, s’inquiète et regrette le déclin de la marque, qui selon elle a tout pour plaire.

“C’est dommage. Les prix ici sont encore raisonnables malgré l’inflation. Courtepaille, pour moi, c’est une famille, c’est ma deuxième maison. Mais bon, on n’a pas du tout la main sur ça”, regrette-t-elle.

Pour les responsables de l’établissement, le répit pourrait être de courte durée. Pour eux, la marque sera encore moins attractive, d’ici à un an.

Matthieu Limongi avec Guillaume Descours