En privatisant la Française des Jeux, l'Etat pourrait empocher près de 2 milliards

L’Etat vendra 50% du capital de la FDJ sur sa participation de 72%. - AFP
L'Etat pourrait empocher près de 2 milliards d'euros avec la cession de 52% de la Française des Jeux, qui a lancé jeudi la souscription pour réserver ses actions avant son entrée en Bourse prévue le 21 novembre.
"Cette privatisation doit donner de nouvelles perspectives de développement à la FdJ. Ce n'est pas une privatisation comme ça, mais une vraie politique réfléchie. Et l'Etat reste présent au capital et gardera 20%", a déclaré le ministre de l'Economie Bruno Le Maire jeudi, lors d'un point presse au siège du groupe à Boulogne-Billancourt, près de Paris.
Mercredi soir, il avait dévoilé la fourchette de prix fixé pour chaque action, entre 16,50 et 19,90 euros. L'Etat devrait ainsi tirer de l'opération entre 1,6 et 1,9 milliard d'euros - sans intégrer la décote de 2% annoncée pour les investisseurs particuliers - selon un calcul de l'AFP.
Le ministre a notamment mis en avant "l'occasion pour les Français de diversifier leurs placements à un moment où les taux d'intérêt sont bas, au moment où les placements sur les Livrets A rapportent peu".
La privatisation de la FdJ constitue un test grandeur nature pour tenter de réconcilier le grand public avec la Bourse: les petits porteurs ont été mis à mal par la crise de 2008, et gardent en tête les exemples des entrées en Bourse d'EDF (2005) et France Télécom (1997), dont les cours restent aujourd'hui en dessous de leur niveau d'introduction.