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Etrennes: une tradition en train de disparaître?

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Le début de l'année rime toujours avec étrennes. La tradition perdure mais les sommes offertes aux concierges et autres employés de maison ont tendance à diminuer. Et certaines professions n'hésitent pas à faire du porte-à-porte malgré des interdictions municipales.

Qui dit nouvelle année dit étrennes. En ce début d'année c'est le moment de la distribution de cadeaux de Noël, souvent sous forme d'argent liquide, notamment aux gardiens d'immeubles. Traditionnellement les dons s'élévaient entre 5 et 10 % du loyer. Mais ils ont tendance à baisser. Aujourd'hui, la moyenne se situe entre 30 et 70 euros.

Une tradition que Benjamin a découverte en arrivant à Paris. Pour lui, reconnaître le travail de sa gardienne ou son personnel de maison en offrant une gratification en liquide c'est important: "C'est la période des fêtes et c'est une façon de les remercier pour tout ce qu'il faut au long de l'année", explique-t-il à RMC.

Un billet, une boîte de chocolat et une carte de vœux à sa concierge c'est le minimum pour Emmanuel, attentif à ce qu'il met dans l'enveloppe: "Il y a toujours quelque chose pour lui faire plaisir parce que je la connais depuis quelques années et elle est toujours de bon conseil et disponible.

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Des sommes non-imposables

Mais la baisse du pouvoir d'achat menace aussi cette tradition. Alors qu'auparavant les dons s'élevaient entre 5 et 10% du loyer, aujourd'hui ils se situent entre 30 et 70 euros:

"On donne un petit moins forcément, mais c'est le geste qui compte", confesse un Parisien.

C'est le geste qui compte, Slavica Nikolic, présidente de l'UDGE, le syndicat des gardiens d'immeuble et employés de maisons, et gardienne depuis 23 ans ne dit pas le contraire: "Les messages font chaud au cœur. Ce n'est pas pour l'argent mais pour la reconnaissance". Un bonus bienvenu: Slavica touche entre 200 et 1.300 euros d'étrennes selon les années, des sommes non-imposables.

Gare aux arnaques

Les étrennes ne concernent pas que les gardiennes et gardiens d'immeuble. Les éboueurs, les pompiers ou les égoutiers font aussi la quête dans les grandes villes. Mais dans certaines communes, les agents municipaux ont interdiction de faire du porte à porte comme à Paris. Prudence donc face aux tentatives de fraude.

Léonie Guilbaut (avec G.D.)