Faut-il que chaque Français paie l'impôt sur le revenu? "Il faut sortir du mythe du tout-gratuit", plaide la CPME

Le patron de la CPME, Amir Reza-Tofighi a relancé le débat de l'impôt sur le revenu payé par tous, alors que seulement la moitié des Français y sont soumis. Sur RMC, il explique pourquoi.

Un impôt sur le revenu universel, payé par tous. C'est la proposition qu'a lancé dans le JDD le président de la CPME, la Confédération des petites et moyennes entreprises Amir Reza-Tofighi. Un peu moins de la moitié des Français paient l'impôt sur le revenu actuellement, et pour le patron des petits patrons, "ce n'est pas normal".

"Ce qui est gratuit n'a pas de valeur. Il faut sortir du mythe du tout-gratuit pour redonner de la valeur à nos services publics, et à notre système de santé. C'est indispensable pour réduire notre déficit", juge-t-il.

"Il faut que chacun puisse contribuer même modestement", plaide-t-il sur RMC ce lundi 25 mai.

"On a en France le niveau de dépense publique le plus important de l'UE. L'équivalent de 57% de notre PIB contre 50% en moyenne dans l'UE. Il y a un vrai effort de réduction des dépenses publiques à faire", poursuit-il face à Apolline de Malherbe.

Le choix d'Apolline : "Tout le monde doit payer l'impôt sur le revenu !" - 19/05

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"Ca rapportera, de quoi faire basculer une partie du financement du modèle social"

L'idée n'est pas nouvelle, des ministres et élus ont déjà plaidé pour par le passé. Mais, il estime que cette contribution symbolique sera dans tous les cas utile.

"Ca rapportera, de quoi faire basculer une partie du financement du modèle social, du travail, vers d'autres modes de fiscalité", lance-t-il souhaitant lui rapprocher le salaire brut du salaire net.

"Il faut gagner plus lorsque l'on travaille", plaide-t-il, estimant que l'on va "droit dans le mur" en vendant un système de santé gratuit.

"On ne responsabilise pas les gens (comme ça). Les plus riches ne devront pas tout payer, ils paieront plus que ceux qui n'ont pas de moyens, c'est la justice sociale. Tout le monde doit payer à la hauteur de ces revenus, même symbolique. Que tout le monde soit conscient du coût de la santé", argue-t-il.

J.A.