Faut-il taxer à la source les GAFA? Ça fait débat sur RMC

Si la taxe Gafa que Bruno Le Maire doit présenter aujourd'hui en conseil des ministres séduit à gauche, les principaux concernés sont vent debout contre le projet de loi estimant en faire déjà assez pour l'économie française.

À défaut d’y être arrivé avec ses partenaires européens, Bruno Le Maire s’attaque donc tout seul aux Gafa. Le ministre de l’économie va présenter aujourd’hui en conseil des ministres un projet de loi prévoyant une taxation de 3% du chiffre d’affaire numérique en France de ces grandes entreprises. Au total, une trentaine de groupes internationaux, réalisant sont concernés. Le but c’est évidemment de lutter contre l’évasion fiscale

Une taxe qui réjouit certains députés notamment à gauche: "Nous proposons de prélever à la source les bénéfices de ces multinationales avant que ces bénéfices partent à l’étranger notamment dans les paradis fiscaux", explique Fabien Roussel, député du Nord et secrétaire général du PCF.

500 millions d'euros de recettes fiscales

"Il faut que les richesses produites au pays restent au pays et soient taxées au pays. Il y en a marre que 60 à 80 milliards d’euros d'évasion fiscale manquent au budget de notre pays. Il est insupportable que des grandes multinationales arrivent à échapper à l’impôt, alors que les petites entreprises payent rubis sur ongle. Tout le monde doit payer un juste impôt et surtout les multinationales", ajoute-t-il.

Le projet de taxe présenté par Bruno Le Maire permettrait 500 millions d’euros de recettes fiscales.

Les Gafa estiment déjà apporter suffisamment à l'économie française

Sans surprise, les entreprises du secteur, représentées par Giuseppe De Martino, le Président de l'association des services internet communautaire (ASIC), estiment apporter suffisamment à la France en faisant vivre entreprises et sous-traitants.

"Ce que nous craignons dans la collecte à la source c’est la création d’une usine à gaz franco-française et que l’on ne regarde pas de manière globale comment ces entreprises participent déjà à la vie en France en faisant vivre des entreprises et des sous-traitants", estime-t-il sur RMC.

Bourdin Direct (avec G.D.)