Frais bancaires de succession en hausse: "C'est un racket sur la mort"
Des frais bancaires de succession toujours plus chers... et parfois totalement incompréhensibles. C'est ce que révèle une étude de Meilleurebanque.com, comparateur indépendant de tarifs bancaires que RMC vous dévoile ce mardi matin.
Ces prélèvements, peu connus du grand public, peuvent varier de 75€ à 450€, soit un écart de 1 à 6 pour la même prestation. Une somme prélevée par la banque à la mort de leur client, au moment de la clôture du compte et du rapatriement des fonds chez les héritiers, qui ne sont que très peu informés sur ces frais. La moyenne des frais de succession en 2018 s'établit ainsi à 215€. Les chiffres de Meilleurebanque.com sont basés sur des simulations pour une succession simple de 15.000€ réglée en deux mois.
Autre problème: les frais cachés lorsque le défunt n'est pas dans la même banque que l'héritier. Par exemple, Le Crédit Mutuel dans l'Aude facture 120€ si la succession se fait dans la même banque, contre 285€ dans le cas contraire. Au total, les banques ont prélevé, en 2017, plus de 120 millions d'euros au titre des frais de succession, soit une hausse de 3,8% en un an, bien plus que l'inflation qui s'élevait à 2,2%.
Un véritable "racket sur la mort" que dénonce Serge Maitre, porte-parole de l'Association française des usagers des banques, sur RMC: "C'est un racket sur la mort. Les consommateurs ne comprennent pas! Qu'est-ce qui justifie qu'ils soient ainsi ponctionnés de plusieurs centaines d'euros".
Autre problème : les frais cachés lorsque le défunt n'est pas dans la même banque que l'héritier. Par exemple au Crédit Mutuel dans l'Aude, on ne vous fait payer "que" 120€ si la succession se fait dans la même banque... contre 285€ le cas contraire, selon Meilleurebanque.com.
"En fait, pour les banquiers, l'enjeu est de se rattraper sur tous les frais qui sont rognés par la loi et la réglementation. Ils se rattrapent sur les morts. Un mort, ça ne parle pas, ça ne réclame pas. La solution appartient aux pouvoirs publics, il faut mettre les pieds dans le plat et faire admettre aux banques qu'elles en prennent trop à leur aise" a encore dénoncé Serge Maitre.