"J'ai été dénoncé, les pompiers sont arrivés": brûler ses déchets verts expose à une amende salée

C'est une technique efficace et a priori peu coûteuse pour se débarrasser de branchages, de feuilles ou d'arbustes. Mais brûler ses déchets verts en pleine nature est passible d'une amende qui peut s'avérer salée selon le Code de l'environnement.
Alors que s'ouvre la saison de la coupe et de la taille dans de nombreux jardins de France, il est désormais interdit de brûler ses déchets verts en raison de la pollution générée, sous peine d'une amende de 750 euros!
830.000 tonnes de biodéchets brûlés malgré l'interdiction
Malgré cette interdiction, 830.000 tonnes de biodéchets sont toujours brûlées selon une interdiction, soit 15% des Français qui ne respecteraient pas cette obligation et n'emmènerait pas leurs déchets à la déchetterie.
Brûler ses biodéchets, c'est ce que fait Eric depuis 25 ans: "J'ai 8.000 m2 de terrain à la campagne et quelqu'un du voisinage m'a balancé un jour parce que ça fumait un peu trop", raconte-t-il sur RMC et RMC Story. "J'ai vu un gros camion de pompier arriver, ils m'ont dit d'éteindre et que j'allais avoir une amende. Et c'est eux qui m'ont dit que j'avais été dénoncé".
Les jardiniers en herbe peuvent aussi faire comme Emmanuel de Villiers l'achat d'un broyeur mais cela à un coût, 2.000 euros: "J'avais des déchets, j'avais peur de me faire dénoncer par un voisin, j'ai acheté un broyeur et je suis furieux, ça m'a coûté 2.000 balles", assure-t-il ce jeudi sur le plateau des Grandes Gueules.
Des déchetteries qui refusent les déchets verts
Pour Zohra Bitan, il n'est pas étonnant que certains agriculteurs et d'autres habitants de la campagne continuent de brûler leurs déchets: "Rien n'est facilité, on doit être résident de la commune pour accéder à la déchetterie et on a des passages limités", déplore-t-elle.
Ces problèmes de déchetteries, Eric les a bien connus: "J'ai des racines qui prennent une remorque entière et quand j'arrive à la déchetterie on me dit qu'ils ne prennent pas. Alors qu'est ce que j'en fait?", interroge-t-il.
"Le gazon, ils n'en veulent plus", témoigne Dylan qui a été confronté à un problème similaire avec son père jardinier. Après trois refus dans trois décharges différentes, il a décidé de faire un dépôt sauvage: "J'ai mis mon réveil à 3h du matin, je suis allé dans un endroit discret et j'ai tout déposé", raconte-t-il.
Les biodéchets ne doivent pas être brûlés parce qu'ils dégagent des substances toxiques pour l'environnement, de l'oxyde d'azote et du monoxyde de carbone, quand ils sont brûlés, surtout s'ils sont humides. Et dans le sud, ils peuvent augmenter le risque d'incendie.