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JO 2024: les prix des hôtels parisiens explosent, en hausse de 226% pour la cérémonie d’ouverture

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A quelques mois des Jeux olympiques, Paris se prépare à accueillir des centaines de milliers de visiteurs, notamment dans ses hôtels. Dans une étude, l’UFC-Que Choisir révèle une hausse de 226% du prix des chambres pour la cérémonie d’ouverture.

La hausse des tarifs en hôtellerie est-elle justifiée à l’approche des JO 2024? L’UFC- Que Choisir a lancé une étude auprès de 80 hôtels parisiens et a noté une hausse de 226% des tarifs des chambres pour le jour de la cérémonie d’ouverture, prévue le 26 juillet.

L’association de consommateurs a comparé les prix de 80 établissements situés dans l’hypercentre de Paris, le long de la Seine, où se déroule la cérémonie. Dans la nuit du 26 au 27 juillet, elle constate que le prix moyen d’une chambre est de 1.093 euros. Quinze jours plus tôt, pour une nuit du 12 au 13 juillet, le prix s’élève à 317 euros.

Certaines pratiques en hôtellerie pointées du doigt

Au-delà des prix annoncés par les établissements, l’UFC-Que Choisir pointe du doigt plusieurs pratiques problématiques, notamment celle de ne pas ouvrir toutes les chambres à la réservation.

“Sur ces 80 hôtels, 50% nous ont dit qu’ils n’avaient plus de disponibilité sans que l’on puisse savoir si c’était vrai”, avance Arnaud de Blauwe, rédacteur en chef de l’association de consommateurs.

Certains établissements imposeraient aussi une période de nuitées minimum. “Un bon tiers” des hôtels auraient exigé un minimum de deux nuits, d’après l’UFC-Que Choisir. “Et cela pouvait aller jusqu’à cinq nuits”, ajoute-t-il. En moyenne, 3,4 nuits seraient alors demandées aux visiteurs lors de leur réservation.

Des contrôles dans les hôtels

Pour répondre à cette étude, Franck Delvau, président de l’UMIH Paris Île-de-France, appelle à relativiser. “C’est un constat sur 80 hôtels, je rappelle qu’il existe 1.200 hôtels à Paris et 2.300 en Île-de-France”, déclare sur RMC le président du syndicat de l’hôtellerie restauration.

Il pointe par ailleurs d’autres pratiques qui ne concernent pas les hôtels, notamment celles des locations touristiques meublées de courte durée. “J’ai regardé et j’ai trouvé pour le même jour, le 26 juillet, un studio sur les bords de Seine à plus de 2.000 euros”, affirme-t-il.

Face à l’envolée des prix dans les hôtels, il existe des contrôles. Franck Delvau confirme que la DGCCRF les multiplie, surtout à l’approche des JO 2024, et que ceux-ci ont d’ailleurs déjà commencé.

Le président de l’UMIH Paris Île-de-France affirme qu’un certain nombre de chambres ne sont pas encore sur le marché. L’ouverture de celles-ci devrait alors réguler le marché et provoquer une baisse des prix, si tout n’est pas réservé.

Pour lui, la situation dans la capitale n’a toutefois rien de surprenant. “Quand on regarde ce qu'il s’est passé dans les autres villes qui ont accueilli les JO, il n’y a pas eu d’encadrement des prix”, souligne-t-il. A Londres, en 2012, les prix ont par exemple été multipliés par trois en moyenne.

Mélanie Hennebique