"L'avion est prêt": si les impôts augmentent encore, Joëlle Dago-Serry veut quitter la France

Le nouveau gouvernement de Michel Barnier va-t-il augmenter les impôts? Le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, a assuré que la réduction des déficits publics doit être une priorité absolue de la prochaine équipe ministérielle. Cela passera-t-il par une augmentation des impôts?
Sans dire s'il allait augmenter les impôts, ce à quoi s'est refusé le gouvernement précédent, Michel Barnier a promis de "mieux (gérer) l'argent public" et assure qu'il compte imprimer une "plus grande justice fiscale" avec l'idée de "taxer les Français les plus riches".
Mais la menace d'une augmentation des impôts pour les classes moyennes inquiète fortement la chroniqueuse de Grandes Gueules Joëlle Dago-Serry, auto-entrepreneuse.
"Les augmentations d'impôts n'ont jamais arrangé le pays", note-t-elle.
"Si Michel Barnier est un énième ministre 'gaulliste social', comme ils aiment se revendiquer, qui va venir nous vendre une hausse d'impôts pour réduire la dette, quelle déception ce serait. Je ne m'attends à pas grand-chose mais je serai quand même déçue", ajoute-t-elle.
"On me parle encore de prendre dans la poche ce que je n'ai plus"
Pour elle, la seule priorité doit être la lutte contre le gaspillage. "On a besoin de réduire les dépenses. Il y a du gaspillage à tous les étages. Aucun n'est assez courageux pour regarder chaque niche: dans la santé, dans la construction, dans les primes, dans le train de vie de nos élus..."
"Des élus partent à Cuba pour étudier l'embargo des USA... On leur paye! Et on me parle encore de prendre dans la poche ce que je n'ai plus. Franchement, l'avion est prêt", assure-t-elle.
La chroniqueuse assure que ça la démange de plus en plus de quitter la France. "Tout le monde le sait. Ça prend le temps que ça prend", explique-t-elle, sans encore avoir de destination en tête.
La France a jusqu'au 20 septembre pour présenter un plan à l'UE
Dans tous les cas, le pays va devoir faire des économies. La France est en effet visée depuis fin juillet par une procédure européenne pour déficit excessif et doit envoyer d'ici le 20 septembre à Bruxelles son plan de réduction du déficit public.
Selon une récente note du Trésor français, le déficit public pourrait déraper à 5,6% du PIB en 2024 et 6,2% en 2025, après avoir déjà atteint 5,5% du PIB en 2023 (contre 4,9% attendus par le gouvernement de Gabriel Attal). Or l'UE impose à ses membres de contenir leur déficit sous les 3% de PIB.