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Économie

La censure du gouvernement Barnier aurait coûté 12 milliards d'euros selon Amélie de Montchalin

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Selon ses estimations, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a évalué à 12 milliards d'euros le coût de la censure du gouvernement de Michel Barnier.

Amélie de Montchalin, la ministre des Comptes publics, a estimé que la censure du gouvernement de Michel Barnier avait coûté au pays 12 milliards d'euros, soit 100 millions par jour. La censure a engendré une dégradation de la confiance, ce qui impacte indirectement la consommation et l’investissement. Cela se traduit par une perte de 0,2 point de PIB, qui équivaut à 6 milliards.

La censure a également retardé la mise en œuvre de certaines mesures d’économies prévues, entraînant un manque à gagner équivalent à 6 milliards d'euros, principalement la sous indexation des retraites.

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Lechypre d’affaires : Budget/Sécurité sociale, des mesures moins drastiques - 27/01
2:33

Cette estimation se fonde sur ce qu’aurait été l’impact du budget de Michel Barnier. Or ce budget prévoyait 60 milliards d'euros de réduction des déficits, 40 grâce à la baisse des dépenses et 20 obtenus suite à des hausses d’impôts. Or, du côté du gouvernement de François Bayrou, l’ambition est moindre, avec un objectif de 50 milliards d'euros. Ce qui veut dire que le coût pourrait être encore plus important.

Des concessions coûteuses ?

Le Premier ministre lâche notamment du lest sur la sécurité sociale. Le principal objectif de ce choix est de s'attirer les bonnes grâces des socialistes, pour qu'ils votent en faveur du budget. Il a ainsi promis de ne pas demander aux assureurs santé de rembourser des soins (consultations médicales et médicaments) à la place de la sécurité sociale. Cette mesure était censée éviter à la sécurité sociale de dépenser près d'un milliard d'euros.

François Bayrou s'est également engagé à dégager davantage de moyens pour l'hôpital. L'enveloppe prévue pour les hôpitaux devrait ainsi croître de 3,8% (contre 3,1% dans la copie initiale du gouvernement de Michel Barnier). De son côté, l'enveloppe globale des dépenses de santé devrait augmenter de 3,3% pour dépasser les 265 milliards d'euros (contre 2,8% envisagés en tout début de discussions budgétaires).

Finalement, le déficit prévisionnel se situerait autour de 24 milliards d'euros pour 2025, très au-delà de ce que visait le gouvernement Barnier au départ (18 milliards).

Emmanuel Lechypre