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La Poste va encore augmenter ses tarifs: "Vu les prix, on se dit que les mails sont une solution"

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La Poste a annoncé ce mercredi une nouvelle augmentation en 2025 des prix des timbres et des colis. Une hausse de 6,8% en moyenne à cause de l'inflation et la baisse du volume des courriers.

Une nouvelle augmentation des prix est à prévoir en 2025 dans vos bureaux de poste. Dès le 1er janvier 2025, les prix des envois devraient augmenter en moyenne de 6,8%, en raison de l'inflation et d'une baisse des volumes du courrier. C'est ce qu'a annoncé La Poste ce mercredi.

La lettre recommandée passera de 5,36 euros à 5,74 euros par exemple, soit 38 centimes en plus. Il y avait déjà eu une première augmentation en début d'année.

Comme toutes les semaines, Bernadette ressort de son bureau de poste le cabas bien rempli. “Des lettres de suivi, des enveloppes de transmission de courrier et des timbres. J’en ai pour 152 euros”, indique-t-elle. Sa lettre verte coûte aujourd'hui 1,29 euros et ce sera 1,39 euros dans six mois.

“Maintenant, le timbre est presque à un niveau de prix qui est difficilement supportable et ça augmente de plus en plus”, dénonce-t-elle.

Des tarifs qui augmentent à cause d'un manque de fréquentation

Cette augmentation, d'en moyenne 20% en deux ans, "on se demande bien pourquoi" s'interroge Raymond. "Il y a moins de personnels, il n'y a plus que des distributeurs. Malheureusement, on est obligé de s’adapter. Par qui envoyer le courrier si ce n’est La Poste?”, indique-t-il.

Par mail, rétorquent certains. “Vu les prix, on se dit que les mails sont une solution. Ça nous fait fuir plutôt que de se dire ‘ah tiens, je pourrais passer à La Poste’”, assure Bintou.

Pourtant, c'est bien parce que les clients désertent les bureaux de poste que les tarifs doivent augmenter selon le groupe. Mais pour David Dubelloy, secrétaire fédéral de la CGT du secteur postal, “c’est contre-productif”.

“Pendant ce temps, on ferme des bureaux de poste, on supprime 23.000 emplois depuis 2020…”, dénonce-t-il.

Et à ce rythme-là, regrette le syndicaliste, ce sera bientôt la fin des petites boîtes jaunes.

Inès Zeghloul avec Guillaume Descours