RMC

Laurence Parisot: "si Marine Le Pen est élue, beaucoup d'entreprises délocaliseront leur siège social"

Marine Le Pen se rend au siège du Medef, ce mardi, pour présenter ses mesures économiques au patronat. Invitée ce mardi de Bourdin Direct, l'ancien présidente du Medef, Laurence Parisot, a estimé qu'une victoire de la candidate du Front national, qui promet une sortie de l'euro, serait "une catastrophe" pour notre économie.

C'est un passage obligé pour tous les candidats à la présidentielle. Marine Le Pen, François Fillon et Jacques Cheminade se rendent ce mardi au siège du Medef, à Paris, pour un grand oral devant le patronat. La venue d'Emmanuel Macron est aussi annoncée mais reste à confirmer. D'autres candidats sont attendus lors d'une autre matinée qui sera organisée le 5 avril, mais la liste n'est pas encore définitive. Seule certitude, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon ont décliné l'invitation.

"Ceux qui en auront les moyens vont partir"

Si l'on ne sait pas formellement quel candidat a les faveurs du patronat, il y en a une, en tout cas, qui fait office d'épouvantail: Marine Le Pen. Invitée ce mardi de Bourdin Direct, l'ancienne présidente du Medef, Laurence Parisot a assuré qu'une victoire de la candidate du Front national serait catastrophique pour le pays, selon elle. "La sortie de l'euro et de l'Union européenne (que prône la candidate) serait un appauvrissement général. Il y a un risque de déstabilisation majeur de notre démocratie".

Et Laurence Parisot de prévenir: "ceux qui en auront les moyens vont partir. Je peux vous l'attester, beaucoup d'entreprises ont prévu de délocaliser leurs sièges sociaux quasi immédiatement si Marine Le Pen arrivait au pouvoir. Il y a des dispositifs qui sont prêts dans un certain nombre d'entreprises".

"Il faut dire la vérité aux Français"

L'ancienne patronne des patrons réfute l'idée de vouloir faire peur aux Français, assurant vouloir simplement "leur dire la vérité et leur expliquer un état de fait". "Si par malheur elle était élue, il y aurait une déstabilisation du pays. Beaucoup d'investisseurs qui prêtent de l'argent à notre pays arrêteraient de le faire. La conséquence serait catastrophique. Si la France n'a plus les moyens de gérer ses finances publiques de manière rationnelle et raisonnable, on entrerait dans des logiques très dures. Il y aura inévitablement quelque chose de très grave. Je ne saurai pas vous dire tous les effets possibles, mais ce serait une déstabilisation très grande".

P. Gril avec JJ. Bourdin