Le programme de Sarkozy est-il plus vertueux que celui d'Hollande ?

S’il est réélu Président le 6 mai, Nicolas Sarkozy promet 9,5 milliards d'euros de dépenses et un retour à l'équilibre budgétaire en 2016. Un programme « beaucoup plus vertueux que celui de François Hollande », estime l’UMP, tandis que le PS pointe « les vrais saccages » de son bilan.

Nicolas Sarkozy a annoncé mercredi une série de promesses de campagne chiffrées à 9,5 milliards d’euro. Et notamment le versement des retraites dès le 1er de chaque mois, au lieu du 10 actuellement. Il a également annoncé des exonérations de charges sociales pour l’embauche des chômeurs de plus de 55 ans. Nicolas Sarkozy a par ailleurs affiché son intention de revenir à l’équilibre budgétaire en 2016. Pour y arriver, il entend couper dans les dépenses : suppression de la prime pour l'emploi, non remplacement d'un fonctionnaire sur deux dans les « grosses collectivités locales ».

« Hollande a oublié qu'il faut désendetter la France »

Sébastien Huyghe est député du Nord et secrétaire national de l'UMP. Pour lui, le programme de Nicolas Sarkozy est « bien évidemment vertueux. Beaucoup plus que celui de François Hollande parce qu'il prévoit le retour aux équilibres financiers en 2016 et parce que toutes les mesures sont financées, à la différence de François Hollande, qui a oublié une chose :il faut désendetter la France. Nicolas Sarkozy est beaucoup plus volontariste. Il y a des mesures d’économies qui sont prévues dans son programme pour revenir à cet équilibre financier ».

« Une fausse vertu qui cache de vrais saccages »

Pour Michel Sapin, chargé du projet de François Hollande, le programme de Nicolas Sarkozy « c’est une sorte de fausse vertu affichée qui cache de vrais saccages. Par exemple : là où il nous parle de matraquage fiscal qui serait la proposition de François Hollande, nous, nous voyons la réalité de ce qu’il a déjà fait au cours de ces derniers mois. 22 milliards d’euros d’impôts déjà votés, c’est de la TVA en plus, c’est de l’impôt sur le revenu en plus ».

La Rédaction avec A.Roger et A.Perrin