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Économie

Les applications de cashback sont-elles véritablement rentables?

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Récupérer une partie de l'argent dépensé lors d'un achat, via un virement ou sous forme de cagnotte et bons d'achats, c'est le principe du cashback. Plusieurs applications proposent désormais cette modalité, via des enseignes partenaires. Une solution vraiment gagnante?

Le principe du cashback consiste à récupérer une partie de l’argent dépensé lors d’un achat. Par exemple, lors d'un achat d'une paire de baskets, via une application de cashback, un pourcentage du montant payé est reversé, soit sous forme d’argent, soit sous forme de cagnotte ou de bon d’achat. 

Parmi les plus connues : l’application Joko et ses 4 millions d’utilisateurs. Sa promesse : que “votre carte bancaire devienne une carte de fidélité”. Il faut pour cela lier sa carte bancaire avec son compte Joko.

Pour certaines dépenses chez une enseigne partenaire, en ligne ou en magasin, le montant du cashback est reversé sur une cagnotte. Parmi les enseignes partenaires, on peut trouver Franprix, Marionnaud ou encore la marque de chaussures New Balance. À partir de cette cagnotte, il est possible d'obtenir des virements ou des bons cadeaux.

La solution conso : Les applications de cashback sont-elles vraiment rentables ? - 02/05
La solution conso : Les applications de cashback sont-elles vraiment rentables ? - 02/05
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Certaines plateformes comme CDiscount ont leur propre carte bancaire. En cas de paiement avec la carte CDiscount classique, 1% des achats, que ce soit au restaurant, au supermarché ou en ligne, est crédité en bons d’achat sur CDiscount.

Quels risques?

De l'argent est récupéré sur les dépenses, donc en théorie, le principe est favorable au consommateur. Il est favorable aussi aux enseignes qui font du cashback, notamment parce qu’elles touchent une commission.

Il faut cependant avoir en tête plusieurs choses : déjà, le risque, être poussé à la consommation, comme pour les soldes: c'est-à-dire que le cashback devienne un argument d’achat pour des produits dont on n’a pas vraiment besoin. Ensuite, beaucoup de données personnelles sont transmises à ces sites : données bancaires, préférences d’achat.

Autre alerte : certains systèmes de cashback ne sont pas gratuits, il faut s’abonner pour y avoir accès. Un abonnement payant, c’est le cas de Webloyalty, par exemple. Contre 21 euros par mois, le portail “Remises et Réductions” promet au moins 15% de cashback sur les dépenses chez ses partenaires comme U Drive, Hotels.com, Nike …

Pour rentabiliser cet abonnement, il faut faire de nombreux achats via la plateforme et vérifier si payer un abonnement de 21 euros mensuels fait réellement gagner suffisamment en cashback.

Guillemette Franquet