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Les Français achètent de moins en moins au supermarché: "On est toujours en train de faire attention"

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Les Français remplissent moins leurs charriots. C'était déjà le cas en juin, ça se confirme avec les chiffres de juillet d'après le cabinet d'étude Circana: le nombre d'articles vendus dans les supermarchés a baissé de 0,8% sur un an.

La baisse de la consommation continue dans les hypermarchés. Les Français achètent de moins en moins de produits. Le nombre d'articles vendus a baissé de 0,8% en juillet 2024 par rapport à juillet 2023, selon le cabinet d'études Circana. En juin aussi, il avait baissé de 1,2% sur un an.

Une tendance qui se confirme donc car avec l'inflation, les Français ont pris l'habitude de consommer moins, voire de se priver de certains produits.

Sac de courses à la main, Rolande a encore dû faire des sacrifices pour remplir son chariot. “On essaye de voir sur quel poste de dépenses on peut gratter”, indique-t-elle. Cette mère de famille ne peut pas dépenser plus de 350 euros par mois pour nourrir ses quatre enfants.

“Avec quatre œufs, je peux faire une quiche et donc nourrir ma famille avec une quiche et une salade. Ça me revient moins cher que d’acheter 100 grammes de viande par personne", confie-t-elle.

Les petits plaisirs écartés

Nadia a dû se priver elle aussi, et pas que sur la viande. “On est toujours en train de faire attention. On ne peut pas acheter un kilo de mirabelles, une pastèque, un kilo de raisin… Vous êtes obligés d’acheter un seul produit au lieu de trois”, assure-t-elle.

Pour Céline, ce sont d'abord les petits plaisirs qui passent à la trappe. “Tout ce qui va être gâteau, snacking. Quand on voit le paquet de Chocobons à 5 euros, ça fait cher le moment de plaisir”, dénonce-t-elle.

Céline l'assure, elle gardera ses habitudes même si les prix baissent. Et elle ne sera pas la seule selon Pascale Hébel, économiste spécialiste de la consommation.

“Souvent, les crises économiques enclenchent des tendances qui peuvent rester. On l’a vu en 2008. Quand on a été contraint, c’est difficile de se défaire de préférences qu’on a adoptées”, indique-t-elle.

D'autres consommateurs préfèrent se rabattre sur les promotions ou éviter les produits de marque.

Caroline Renaux et Lucas Nitzsche avec Guillaume Descours