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Économie

Les poches de perfusion françaises Carelide officiellement sauvées

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Le tribunal de commerce de Lille a annoncé ce vendredi que la cession de Carelide aux groupes pharmaceutiques français Aguettant et Delpharm avec le soutien de l'Etat prendra effet le 23 février.

Carelide, l'unique fabricant français de poches de perfusion, a été repris vendredi par les laboratoires pharmaceutiques français Aguettant et le groupe Delpharm à l'issue d'une opération de sauvetage soutenue par l'État, la région des Hauts-de-France et la métropole lilloise. Le tribunal de commerce de Lille-Métropole a annoncé en fin de matinée autoriser cette cession, qui "prendra effet le 23 février".

Le projet de reprise, présenté in-extremis mi-janvier par les laboratoires pharmaceutiques français Aguettant et le groupe Delpharm en l'absence de tout autre candidat, "est de nature à permettre la pérennité de l'entreprise", a relevé le tribunal. "L'offre est satisfaisante sur le plan social", a-t-il aussi estimé. Avant cette annonce, plusieurs responsables syndicaux avaient fait état d'un projet ne prévoyant que neuf suppressions d'emplois, sur quelque 400.

Subvention de 5 millions de l'Etat, 1 million chacun pour les Hauts-de-France et Lille

L'Etat va "faire un prêt de 20 millions d'euros et une subvention de cinq millions" pour soutenir les repreneurs, avait auparavant annoncé le ministre de l'Industrie Roland Lescure sur l'antenne d'Europe 1. "Si on veut assurer notre souveraineté industrielle, on a besoin de grands industriels. On en a un, qui est prêt à prendre Carelide. L'Etat, du coup, va l'accompagner", a mis en avant le ministre, soulignant que le repreneur allait lui "mettre 40" millions.

La région Hauts-de-France et la Métropole européenne de Lille ont de leur côté annoncé vendredi qu'ils soumettront aux votes de leurs assemblées respectives une subvention de un million d'euros chacune pour sauvegarder cette "entreprise stratégique" basée dans la périphérie de Lille.

"L'Etat a pris la mesure de l'enjeu", a estimé Daniel Moreia, délégué SUD. "On est les seuls à faire des poches de perfusion et de paracétamol liquide en France, et on a vu avec les pénuries de paracétamol et d'antibiotiques fabriqués en Chine l'importance de garder certaines productions en France", a-t-il souligné.

Avec AFP