Négociations commerciales: quel impact sur les prix dans les rayons des supermarchés?

Les négociations annuelles entre industriels et grande distribution se sont achevées ce week-end. Et les discussions ont été tendues. La flambée des prix en 2022 et 2023 avait entraîné une hausse des prix de 20% en deux ans dans l'alimentaire.
Pour cette année, la grande distribution demandait une baisse moyenne de 3 à 5% mais dans le camp d'en face, les industriels espéraient une hausse de 5 à 7%. Finalement, les négociations ont abouti à une "quasi-stabilité".
Il faut donc s'attendre à voir des produits en moyenne moins chers dans les rayons. Les consommateurs pourront observer une baisse des prix sur les produits à base de céréales comme les pâtes, mais pas seulement. L'huile d'olive, la volaille ou encore les produits surgelés qui avaient connu une forte inflation ces dernières années devraient également vous coûter moins cher.
Des réductions sont aussi à prévoir concernant les produits de droguerie, de parfumerie ou encore d'hygiène. Mais attention, si la grande distribution a obtenu un meilleur tarif d'achat auprès des fournisseurs, chaque magasin reste libre d'appliquer une marge qui déterminera le prix final en rayon.
La hausse des prix des matières premières répercutée sur certains produits
Et puis il y a les produits qui eux, vous coûteront plus cher. Le prix de certaines matières premières ayant augmenté, il sera inévitablement répercuté sur les produits à base de cacao, de café, mais aussi sur le jus d'orange. D'autant plus que depuis 2018, les supermarchés, interdits de vendre à perte, sont dans l'obligation de prendre une marge de 10% minimum sur l'alimentaire.
Cette disposition d’encadrement du "seuil de revente à perte", adoptée dans le cadre des lois Egalim censées protéger le revenu des agriculteurs dans les négociations entre distribution et industriels, a coûté "plusieurs milliards d’euros" aux consommateurs, "sans impact sur le revenu agricole", regrette UFC-Que Choisir.
Un consensus existe pourtant entre syndicats agricoles, industriels et grande distribution sur son maintien et le gouvernement prévoit de prolonger sa mise en place "pour trois ou quatre ans" dès le mois d’avril. Une nouvelle révision des lois Egalim est attendue avant l’été ou juste après l’été.