Plus payés depuis un mois, les fournisseurs du groupe Ascometal bloquent l'usine à Fos-sur-Mer

Le blocage de l’usine Ascometal à Fos-sur-Mer dans les Bouches-du-Rhône se poursuit. Le mouvement qui a commencé mercredi matin à 7h, s'est poursuivi toute la nuit. Une quinzaine de camions bloquent l’accès au site. Plus aucun camion ne peut entrer ou sortir de l'usine.
À l’origine de cette action, les fournisseurs du groupe sidérurgique qui ne sont plus payés depuis le redressement judiciaire de l’entreprise en mars.
10 millions d’euros, c’est la somme qu’Ascometal doit à ses fournisseurs. Julien Muscinesi est le porte-parole de la quarantaine de PME qui ne sont plus payées depuis le mois dernier.
“On se sent trahi. Nous ne sommes pas de grands groupes internationaux, nous sommes des PME, des entreprises familiales indépendantes. Une créance comme ça mettrait en péril la survie de nos structures. Mettre des salariés sur le carreau, ça ne me convient pas”, indique-t-il.
Une rencontre avec les fournisseurs ce mercredi
En tout, 1000 emplois sont directement ou indirectement menacés par le redressement judiciaire d’Ascometal. En 10 ans, c’est la troisième fois que l’entreprise subit cette procédure. Les salariés du site soutiennent les fournisseurs selon Olivier Mateu, secrétaire général de la CGT des Bouches-du-Rhône.
“La réaction des fournisseurs est tout à fait compréhensible. On assiste là à un dépeçage du groupe Ascometal. Depuis des années, on perd des outils de production et c’est une spirale qu’il faut absolument arrêter”, pointe-t-il.
De son côté, Ascometal explique que c’est la procédure de redressement judiciaire qui l’empêche de payer ses dettes pour le moment. Mais elle veut rétablir le dialogue. Les administrateurs judiciaires, en charge du redressement de l’entreprise, vont rencontrer les fournisseurs ce mercredi après-midi.