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Économie

Pourquoi le budget 2025 menace les chiffres du chômage

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Selon les prévisions d'économistes, le budget 2025, qui prévoit de fortes économies, va avoir un impact à la fois sur la croissance de la France et sur l'emploi. Le chômage pourrait atteindre les 8% en 2025.

L’impact du budget de Michel Barnier sur la croissance et l’emploi sera clairement négatif. C’est ce qui ressort des premières prévisions effectuées par des économistes sérieux, en l’occurrence ceux de l’OFCE, depuis que le projet de budget du gouvernement de Michel Barnier a été présenté la semaine dernière.

La croissance n’atteindrait finalement que 0,8% l’an prochain, freinée par l’ajustement budgétaire, alors que jusque-là toutes les prévisions étaient au moins de 1%, voire 1,1% pour la prévision officielle.

La croissance serait pénalisée en particulier par l'affaiblissement de l'investissement des entreprises et par les contraintes persistantes sur le pouvoir d’achat.

La matinale 100% info et auditeurs. Tous les matins, Apolline de Malherbe décrypte l'actualité du jour dans la bonne humeur, avec un journal toutes les demies-heures, Charles Magnien, le relais des auditeurs, Emmanuel Lechypre pour l'économie, et Matthieu Belliard pour ses explications quotidennes. L'humoriste Arnaud Demanche vient compléter la bande avec deux rendez-vous à 7h20 et 8h20.
Lechypre d’affaires : Croissance, emploi, le budget 2025 menace - 17/10
2:55

Les moins qualifiés devraient trinquer

Le chômage, lui, devrait remonter pour deux raisons. D’abord parce qu’il y aura moins de croissance, et donc plus d’entreprises en difficulté voire en faillite. Et également parce que le redressement des comptes publics va passer par un moindre financement des politiques de l'emploi.

Mesuré à 7,3% au deuxième trimestre, le chômage pourrait grimper à 7,5% fin 2024 et même 8% un an plus tard. Près de 150.000 emplois pourraient être détruits l’an prochain. Une première depuis 2012.

Ce sont surtout les moins qualifiés qui devraient trinquer. L’équation est simple. D’un côté, des allègements de charges qui vont diminuer et augmenter le coût du travail autour du Smic. De l’autre, une PME-TPE sur deux se dit incapable de suivre cette hausse. Or, ce sont celles qui emploient le plus de smicards: intérimaires, services à la personne, hôtellerie restauration, logistique... Beaucoup de femmes et de temps partiel.

Emmanuel Lechypre