Qu'est-ce que l'indice de "réparabilité" (et pourquoi ça pourrait changer notre quotidien)?

Aujourd'hui, 1er janvier, il va y avoir du nouveau sur nos étiquettes avec l’arrivée d’un “indice de réparabilité”. En quoi ça consiste exactement?
Pour faire simple, à partir de maintenant quand vous allez acheter un téléphone ou un lave-linge, vous saurez si vous pourrez facilement le réparer, ou s’il faudra en racheter un autre au moindre problème. Pour ça, vous allez avoir une note de 1 à 10.
Plusieurs critères sont pris en compte pour calculer cette note:
- Est-ce que c’est facile à démonter?
- Est-ce qu’on trouve facilement des pièces de rechange, à quel prix?
- Est-ce que pour le réparer je peux m’en sortir avec le tournevis que j’ai à la maison?
Chaque critère va avoir une note et ce qu’on verra affiché au final ce sera la note moyenne. Pour le moment ça concerne les télés, les ordinateurs portables, les lave-linges hublot, les téléphones et les tondeuses. Cette liste sera petit à petit élargie. C’est obligatoire, on devra la voir que ce soit en magasin ou sur internet.
Qui va décider de cette note?
C’est le fabricant de l’appareil qui va mettre sa note, en fonction d’une grille définie par le ministère de la transition écologique. Vous me voyez venir, c’est clairement un peu la limite du système... même s’il y aura des contrôles aléatoires pour être sûr que le fabricant ne gonfle pas sa note avec un risque d’amende jusqu’à 15.000€.
Au final, le but c’est quand même d’inciter les constructeurs à changer leur façon de produire pour que les appareils soient plus faciles à réparer. Pour le consommateur, ça veut dire des économies: il doit être moins cher de réparer que de racheter. Et surtout pour la planète c’est moins de gaspillage, moins de productions de déchets...
Il faut savoir qu'aujourd’hui il n’y a que 40% des produits sont réparés, l’objectif est de passer à 60% avec cette mesure. La France est la 1ere à mettre en place cette note en Europe, mais les autres pays devraient aussi progressivement s’y mettre.