Quel impact ont les jours fériés du mois de mai sur l'économie française?

Ce mardi matin est déjà le dernier jour de la semaine pour beaucoup de Français, avec demain le 8 mai et dans la foulée le pont de l'Ascension. Conséquence économique, seulement 18 jours ouvrés sur les 31 du mois, ça va coûter selon l'Insee, entre 4 et 6 milliards d'euros à l'économie.

Un long week-end prolongé de cinq jours avec le pont débute ce mardi soir pour beaucoup de Français. Cette année, les quatre jours fériés du mois de mai sont particulièrement bien placés. Ils tombent tous en semaine, ce qui permet notamment de faire plus de ponts. On compte seulement 18 jours ouvrés sur les 31 que compte le mois.

Mais évidemment, ce rythme très particulier a un réel impact sur l'économie. L’addition devrait coûter entre 4 et 6 milliards d’euros selon l'Insee.

Certains secteurs sont pénalisés par le mois de mai. Selon l'Insee, un jour férié coûte 1,5 milliard d'euros à l'économie française en ralentissant l'activité du bâtiment ou de l'industrie explique l'économiste Mathieu Plane

"Quand vous avez des chantiers en cours de construction notamment ou quand vous avez des secteurs qui fonctionnent quasiment 24h sur 24, quand vous avez moins de manœuvres ou moins de personnes disponibles, il y a un ralentissement sur l’activité de façon assez évidente”, explique-t-il.

A vous de nous dire : La France compte-t-elle trop de jours fériés ? - 07/05

8:25

Augmentation d'activité dans le secteur du tourisme

Mais cet impact négatif est rattrapé sur le reste de l'année, rassure-t-il. “Tout ça est anticipé. Ce n’est pas comme dans le cas d’une grève où vous pouvez avoir un blocage de la production qui ne serait pas anticipé. Là, les entreprises s’organisent face à cet événement qui est relativement récurrent. Donc il ne faut pas juste se focaliser sur un mois qui est très spécifique”, juge-t-il.

D'autant que d'autres secteurs voient de leur côté leur activité augmenter comme les transports, la culture ou encore le tourisme. Par exemple, au mois de mai, les hôteliers notent en général une augmentation de plus de 20% de leur chiffre d’affaires, par rapport à un mois d'hiver.

Solène Gardré avec Guillaume Descours