"Ça me fait un énorme pont": en mai, la galère des entreprises avec les absences de leurs salariés

C'est un mois de gruyère qui va commencer. Mai, ses jours fériés et ses ponts que beaucoup de salariés attendent avec impatience. D'autant plus que, cette année, les opportunités sont encore plus grandes pour partir longtemps sans prendre beaucoup de congés.
Exemple avec les 8 et 9 mai qui sont tous deux fériés. Seulement un jour de congé à prendre (le 10) pour s'octroyer cinq jours de repos. Alors dans les entreprises, on est obligés de s'adapter.
C'est le cas dans l'entreprise Axens, une société de conseils en énergie. Sirikit, salariée, et elle a posé des jours de congés. “J’ai posé le 2 et le 3 mai, ce qui me fait un énorme pont. Ça fait cinq jours donc je profite, comme beaucoup de Français”, indique-t-elle.
Il faut faire des choix pour Stéphanie Parisse-Faux, directrice des ressources humaines de cette entreprise francilienne.
“Il y a plus d’arbitrages à faire que d’habitude parce qu’il y a plus de demandes. Les managers ne peuvent pas dire oui à tout le monde”, pointe-t-elle.
Des jours fériés travaillés, mais payés plus chers
D'autant plus que malgré les ponts, l'entreprise doit continuer de tourner. “On a des clients partout dans le monde, le mois de mai, ce n’est pas leur sujet donc on ne peut pas se permettre d’avoir toutes les équipes en vacances. Donc ça s’anticipe et ça s’organise”, assure-t-elle.
Mais parfois, ça coûte aussi de l'argent, c'est le cas dans le secteur industriel par exemple.
“Vous n’allez pas arrêter votre usine donc ça veut dire que vous avez soit des gens qui ne peuvent pas prendre le pont, soit vous avez des jours fériés qui restent des jours travaillés. Et dans cette hypothèse, ils sont payés plus chers”, détaille Benoît Serre, vice-président de l'association nationale des DRH.
Des ponts qui coïncident en plus avec la fin des soldes de congés payés. En mai, beaucoup de salariés posent leurs derniers jours disponibles.