Santé: le gouvernement veut frapper fort sur les franchises médicales

Le gouvernement prépare une forte augmentation du coût des médicaments et actes médicaux à la charge des Français. Et ces hausses risquent d’être très impopulaires.
Petit rappel : En 2023, les franchises avaient déjà doublé : De 0,50 € à 1 € pour les médicaments et actes paramédicaux. De 1 € à 2 € pour les consultations médicales. À l’époque, le ministère de l'Economie se justifiati du fait que ces montants n’avaient pas été réévalués depuis leur création (en 2008 et en 2004).
Plafond de franchises réévalué à 100 €
Mais cette fois, le gouvernement va plus loin. L'exécutif prépare un doublement des plafonds annuels . Actuellement, un patient ne peut pas payer plus de 50 € par an en franchises. Ce plafond va passer à 100 €, aussi bien pour les médicaments que pour les consultations et actes paramédicaux.
Mais aussi un doublement des franchises unitaires (à partir de 2026) . La franchise sur les médicaments va passer de 1 € à 2 € par boîte. Le forfait par consultation chez le généraliste va augmenter de 2 € à 4 €. Ces mesures visent à réaliser plus de 2 milliards d’euros d’économies par an.
Un calendrier déjà bien avancé. Le gouvernement veut publier les premiers décrets dès la rentrée, afin que le doublement des plafonds entre en vigueur dès novembre 2025. Les autres mesures suivront en 2026.
Les franchises "n'ont jamais responsabilisé quiconque"
Ce levier a déjà suscité une levée de bouclier chez les associations de patients. France Assos Santé, voix des usagers du système de santé en France, a ainsi exprimé "sa vive inquiétude face à l'orientation politique défendue, qui fait peser sur les usagers du système de santé la responsabilité des dérives et des tensions actuelles".
L'Association des accidentés de la vie (FNATH) s'est également dite "scandalisée". "Non, les franchises médicales et autres participations n'ont jamais responsabilisé quiconque car il s'agit, ni plus, ni moins, que d'un impôt sur la maladie et qui s'applique, au surplus, à ceux qui ont le plus besoin de soins", a tancé cet organisme.