Tourisme: les vacances d'été commencent mal, restaurateurs et hôteliers à la recherche des clients

La saison touristique commence mal. Toutes les conditions sont réunies depuis le mois de juin pour gâcher le début de vacances d'été des Français et donc du secteur du tourisme: la météo automnale, bien sûr, mais aussi la dissolution de l'Assemblée nationale et les incertitudes qu’elle engendre pour la rentrée.
Résultat dans aucune des 13 régions françaises le début de saison n’est jugé satisfaisant : partout les taux d’occupation des hôtels et des locations sont en retrait de 2 à 3% par rapport à juin et juillet dernier. Les réservations dans les campings pour cet été, inférieure en juin de 4% sur un an. Tous les espoirs se reportent sur août…
Les JO ne devraient pas profiter aux professionnels du tourisme
Et puis, il y a l’effet ambigu des Jeux olympiques. L’Insee parle d’un gain de croissance de 0,3 point de PIB au troisième trimestre (8 milliards d’euros), mais souligne que c’est essentiellement le fait des ventes de billets et des primes distribuées aux agents du service public. Car pour le reste, peu probable que ça profite !
Le baromètre du tourisme parisien indique un recul de 3,8% des arrivées aériennes internationales prévues entre le 1er juillet et le 30 septembre par rapport à 2023.
La fréquentation risque de s'écrouler dans les hôtels et les restaurants
Les touristes intéressés par les Jeux Olympiques ont par ailleurs des pratiques spécifiques. Un spectateur qui passe la majeure partie de sa journée au stade n’est pas un touriste qui visite. Il faut donc s’attendre à une chute spectaculaire de la fréquentation des musées, des monuments historiques avec des conséquences en cascade sur les commerces attenants.
Les Galeries Lafayette anticipent par exemple une perte d'activité de l'ordre de 5 à 10% sur les deux mois d'été en raison des difficultés de circulation. Et dans les hôtels restaurants, on attend des baisses de fréquentation de 10 à 20%.