485 postes supprimés au lieu de 792: après leur bras de fer, qu'ont obtenu (et perdu) les salariés de General Electric à Belfort?
485 postes supprimés au lieu de 792. Après un intense rapport de force de 5 mois entre le groupe et les pouvoirs publics, les salariés de General Electric à Belfort ont accepté lundi les grandes lignes d'un accord prévoyant moins de suppressions de poste dans l'entité turbine à gaz.
En échange, ce plan exige des contreparties sur leurs conditions de travail, pour des économies annuelles de 12 millions d'euros.
C'est dans les ateliers que la pilule à le plus de mal à passer car ce sont les ouvriers qui vont payer le prix le plus fort avec 10 jours de RTT en moins. Mais l'effort est partagé avec les hauts salaires: leurs primes vont diminuer et leurs voitures de fonction baisser en gamme.
Et tous les salariés subiront la perte d'un jour férié et un gel probable de leurs rémunération.
L'ensemble de ces efforts doit permettre à l'usine d'économiser 12 millions d'euros par an. En contrepartie, le groupe s'est donc engagé à supprimer moins de postes que prévu mais aussi à faire de Belfort un centre stratégique mondial dans la fabrication des turbines à gaz.
Pour les syndicats signataires de l'accord, la vraie victoire est là, car ce projet industriel pourrait permettre de pérenniser l'activité de l'usine pendant plusieurs années..