Aides à domicile: "Ces emplois ne sont plus regardés alors qu'ils sont essentiels"

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"Je veux rassurer les professionnels et les employeurs: ces mesures n'entreront pas en vigueur". La déclaration est celle d'Édouard Philippe à la tribune de l'Assemblée, ce mardi, à la surprise générale. La vieille, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, avait pourtant annoncé que les seniors de plus de 70 ans qui emploient des aides à domicile ne pourraient plus bénéficier des aides de l’État. Une aide réduite pour les personnes en situation de handicap ou de dépendance.
"Il faut garantir l'emploi"
Finalement, donc, cette mesure ne verra jamais le jour. Le gouvernement choisit de renoncer. "A-t-il raison ? Oui je pense car sur les retraites, il y a un vrai problème: c’est l’emploi", assure Yves Verrier, secrétaire général Force Ouvrière.
"Il faut garantir l’emploi et permettre à tout le monde d’avoir un emploi. Parce qu’avec le vieillissement de la population, les emplois d’aide à domicile sont des emplois qui doivent être reconsidérés, pleinement revalorisés. Ces emplois sont essentiels".
"FO vient de lancer une grande campagne de revalorisation qui se tourne vers tous les emplois de service à la personne, ajoute-t-il. Notre objectif, d’abord, est que le regard de la société se porte sur ces emplois. On ne les regarde plus alors qu’ils sont essentiels".
"C'est aussi du lien social"
Si un ingénieur financier ou n’importe quel autre métier haut valorisé peut faire son métier c’est que quelqu’un va s’occuper de ses enfants, de ses parents ou de ses grands-parents. C’est aussi du lien social".
Faut-il conditionner ces aides selon le revenu ? "Je pense qu’il faut des systèmes qui redistribuent et qui fassent en sorte que les moins favorisés bénéficient davantage d’aides. Mais je ne peux pas répondre précisément puisque je n’ai pas une étude statistique précise qui me dit si c’est efficace ou pas".