Après le confinement et des mois compliqués, certains bouchers restent mobilisés cet été
Au cœur de la nuit, Alexandre 33 ans aiguise ses couteaux, manches retroussées, il commence la découpe d'un cochon. Débute alors une longue matinée de travail pour ce boucher-charcutier de Nemours (Seine-et-Marne): "Il ne faut pas être endormi sinon on risque de se couper un doigt. En général pour les découpes il nous faut une heure. Après on va aller faire les saucissons", explique-t-il au micro de RMC.
La seule pause qu'il s'accorde, c'est un café à la fraîche, devant sa boutique. Charcutier depuis 20 ans, le mois d'août, lui apprend surtout à mieux connaitre sa clientèle: "Les gens sont différents, on discute plus parce qu'ils sont en vacances, on va aussi rencontrer de nouvelles têtes".
"Il faut que tout le monde soit heureux et moi j'aime bien rendre les gens heureux avec du boudin"
À ses côtés, Clément, jeune charcutier, prépare du boudin: "Tous mes copains sont partis en vacances", assure-t-il en faisant contre mauvaise fortune bon cœur: "Pas le choix, on travaille, il faut que tout le monde soit heureux et moi j'aime bien rendre les gens heureux avec du boudin et de la charcuterie".
Après 5 heures de travail, Alexandre et son équipe, alignent les pièces de viande sur le présentoir de la boutique. Rendre service, partager son savoir-faire, c'est ce qui pousse Alexandre à continuer de se lever tous les matins: "J'aime ce métier-là, j'aime partir d'un produit brut comme le cochon pour arriver à un produit fini comme un saucisson ou un pâté et que le client nous dise que c'était 'super bon'". Et ses vacances à lui, sont bien prévues, pour souffler en famille mais il ne partira pas avant février prochain