"Beaucoup de kinés vont fermer leur cabinet", les professions libérales s’inquiètent de la future réforme des retraites

Vanessa Sivignon s'est longuement intéressée aux pistes du gouvernement autour des retraites, et elle a fait ses calculs: "Mes cotisations vont quasiment doubler et passer de 5000 à 9500 euros par an".
Autant de revenus en moins pour cette kiné du 3e arrondissement de Lyon, qui réfléchit déjà à compenser ses possibles pertes "Il n'y a pas 50 solutions, il va falloir travailler encore plus. Je suis déjà à 50 heures donc ça va être compliqué. Ou alors me déconventionner. Beaucoup de kinés vont fermer leur cabinet. Moi je ne sais pas encore mais fermer mon cabinet est une option".
"On n'a pas de patron qui puisse payer la part patronale"
Le principal syndicat de kinésithérapeutes a donc fait des propositions pour éviter le pire. Son président, François Randazzo: "On n'a pas de patron qui puisse payer la part patronale de nos charges. On a le cas cité dans le rapport Delevoye pour les auteurs-artistes, et c'est le gouvernement qui va prendre en charge leur part patronale de cotisations de retraite. C'est ce qui pourrait être une solution".
Les kinés qui ont bien l'intention de se faire entendre, avec les avocats, les médecins ou encore les pilotes de lignes, le 16 septembre lors d'une manifestation nationale à Paris.