Comment organiser le télétravail du futur?

Le confinement a donné un coup d'accélérateur inédit au télétravail. Le dernier accord sur le ce sujet date de 2005, gouvernement et organisations syndicales et patronales se réunissent ce vendredi pour en évoquer un nouveau.

Avec le confinement, près de quatre salariés du secteur privé sur dix a travaillé de chez lui. Un record. Une réunion est prévue ce vendredi entre le ministère du Travail, les organisations patronales et les syndicats de salariés, pour parler du télétravail.

Depuis, le 17 mars 2020, le télétravail est devenu une réalité pour 39% des salariés du secteur privé. La moitié d’entre eux l’expérimente pour la première fois, selon une enquête CSA pour Malakoff Humanis.

Difficile de comptabiliser précisément le nombre de salariés ayant télétravaillé pendant le confinement, mais celui-ci devrait se situer entre 5 et 8 millions de personnes dans le privé, selon les différentes études parues sur le sujet.

Le dernier accord sur le télétravail date de... 2005

Au menu des discussions ce vendredi matin: faire un bilan de la situation et de l'évolution du télétravail et établir un "diagnostic paritaire". Les syndicats espèrent aller plus loin et parvenir à un véritable accord.

Il faut dire que le dernier accord sur le télétravail est un peu dépassé et date de 2005. Aujourd'hui, avec cette crise sanitaire qui a forcé beaucoup d'entreprises à mettre en place le télétravail rapidement, les syndicats demandent d'en penser l'organisation et le management, pointant notamment les risques de surcharge de travail ou des risques psychosociaux.

Pour le Medef le télétravail ne doit pas devenir la norme

Les syndicats estiment par exemple qu'il faut une alternance entre télétravail et travail en présentiel pour éviter le phénomène d’isolement du télétravailleur.

Ils insistent sur le principe du volontariat, rappelant que le télétravail n’est ni un droit, ni une obligation, que ce soit pour le salarié ou l’employeur.

Pour le Medef, à l'origine de cette réunion, le télétravail ne doit pas devenir la norme, estimant que les Français ont "besoin de retourner au travail", et mettant en avant des problèmes de management au sein des entreprises.

Rémi Ink (avec J.A.)