"Aucun respect": après des abus dans les bars, le préfet des Pyrénées-Orientales menace de les refermer

Le déconfinement a conduit à un retour des Français dans les bars et restaurants avec parfois un oubli total des mesures sanitaires.

Des terrasses bondées, plus d'une dizaine de personnes par table, des clients debout, sans masques. Cette situation observée à Perpignan a fait réagir assez vivement le préfet des Pyrénées-Orientales.

Jeudi, Philippe Chopin, a menacé de fermer à nouveau certains bars de Perpignan en réaction à la soirée de mardi dernier, première soirée de déconfinement et donc d'ouverture des bars. La préfecture parle de "comportements irresponsables" et d'infractions aux règles sanitaires.

"On a été dépassés par les événements"

Dans certains endroits de la ville, les mesures-barrière étaient loin, très loin d'être respectées. Au premier soir de liberté, Muriel et Malory, mère et fille qui tiennent l'un des bars du centre de Perpignan, avouent avoir été débordées.

"Tous les Perpignanais étaient très contents de pouvoir fêter et on a été dépassés par les événements."

Elles n'arrivent même pas à comptabiliser le nombre de client qu'il y avait ce soir là. Mais ont bien constater de nombreux écarts.

"Pas de gens avec le masques, tout le monde était debout, ils bougeaient les tables... Il n'y avait aucun respect. Derrière le bar impossible pour nous de faire la police. Au final on mettait la clientèle en danger, on a peut-être rouvert un peu trop tôt."

"Il ne faut pas arrêter une activité économique qui repart"

Malory et sa mère ont donc décidé d'elle même de fermer jusqu'à nouvel ordre. Les abus ont été constatés dans 4 établissements explique le maire Jean-Marc Pujol. Pas de quoi tout fermer, c'est qu'il a expliqué au préfet.

"Je vais essayer de convaincre le préfet de laisser aux établissements une certaine marge de manoeuvre, il ne faut pas arrêter une activité économique qui repart."

Et le préfet explique d'ailleurs que les bars ne sont pas seuls responsables. Il demande surtout des efforts clients, en rappelant que le virus circule toujours.

Thomas Chupin et Grégory Udron (avec J.A.)