Concurrence déloyale, travail dissimulé: les coiffeurs, agacés par les barbershop, vont se mobiliser

Les coiffeurs sont en colère et comptent se mobiliser le 30 juin, à l'appel de leur syndicat l'UNEC, pour protester contre la concurrence déloyale d'une partie de leur profession qui s'affranchit de toutes les règles.

Les coiffeurs et coiffeuses en ont ras-le-bol de voir certains salons ne pas respecter le code du travail: ouvrir tous les dimanches, parfois même la nuit et pratiquer des tarifs très bas.

"Même métier, mêmes règles!", s'exclame Christophe Doré. Le Président de l’UNEC, l’Union Nationale des Entreprises de Coiffure, demande plus de contrôle dans son secteur: “Si vous faites une coupe de cheveux à 10 euros en payant des charges sociales, pas de problème, mais si ce n’est pas déclaré, alors ce n’est pas normal”.

Travail dissimulé dans les Barbershop?

Des prix très compétitifs, souvent pratiqués par certains barber, ces coiffeurs pour homme qu’on voit fleurir un peu partout dans le pays, surtout depuis 2023. Année où la France a assoupli les règles: ouvrir un salon de coiffure, peut désormais se faire sans Brevet Professionnel, à condition de justifier d’un CAP Coiffure et de trois années d’expérience sur le sol européen.

Les indiscrets : Coiffeurs contre barber shops, une concurrence déloyale - 11/06

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1.100 défaillances de coiffeurs en 2023

Ces salons sont déjà dans le viseurs des autorités. Exemple à Annemasse, en Haute-Savoie, où en mars dernier cinq barber ont été épinglés pour travail dissimulé. L’UNEC souhaite voir ces contrôles augmenter.

Surtout que cette concurrence déloyale est particulièrement rude dans un contexte où les salons sont frappés par la hausse des prix des matières premières et une clientèle moins régulière. En 2023, le syndicat comptabilisait plus de 1.100 défaillances d’entreprises dans le secteur, un chiffre en augmentation par rapport à 2019.

Anna Jaujard