Edouard Philippe: "La menace sur Noël est inacceptable"

Comment sortir de l'impasse? Pour son neuvième jour, la grève dans les transports ne présente pas de signes d'essoufflement mais le Premier ministre tente de désamorcer son élargissement en invitant les partenaires sociaux la semaine prochaine pour discuter de sa réforme des retraites.
Alors que plane la menace d'un blocage des trains à Noël, le Premier ministre Édouard Philippe a fait passer le message à ses équipes: "La menace sur Noël est inacceptable".
On ne peut pas "prendre en otage les Français" insiste Matignon qui prévient: "Il faut être très sévère sur Noël, les syndicats se feront très mal s'ils font ça", estime un proche du premier ministre qui a bon espoir que les choses s'améliorent d'ici là.
"On voit nous de bons signaux. Le privé ne bouge pas, on a avancé sur les policiers, c’est très important. Et même si cela ne se ressent pas encore pour les usagers, le nombre de grévistes baisse à la RATP et à la SNCF" nous a précisé ce dernier.
Ce qui est négociable... ou pas
Après la main tendue, l’accélération. Edouard Philippe a fait savoir dans la nuit qu'il conviait donc les partenaires sociaux à Matignon le plus rapidement possible la semaine prochaine, histoire, bien sûr, de dédramatiser la grande journée d’action intersyndicale prévue mardi.
Mais la grande question aujourd'hui est de savoir ce qui est négociable et non négociable. Et à ce stade les services du premier ministre restent volontairement flous, évoquent sans rentrer dans les détails l'âge d'équilibre et surtout quelques ajustements sur le futur régime universel. "Cela se passe entre négociateurs professionnels et cela implique de la discrétion", insiste un conseiller.
Néanmoins certains ministères évoquent déjà un possible abaissement de l'âge d'équilibre fixé, pour le moment, à 64 ans par le Premier ministre. Là, où la CFDT exige toujours son retrait.