RMC
Travail

"Ils ont nui au mouvement": des camions-poubelles vandalisés dans l'Essonne, enquête ouverte

placeholder video
Plusieurs camions-poubelles ont été vandalisés dans un parking à Varennes-Jarcy, dans l'Essonne. Une plainte a été déposée et une enquête est en cours pour déterminer les responsables de ces dégradations.

Dix-huit camions de ramassage de déchets ont été dégradés à Varennes-Jarcy, dans l'Essonne. Les faits se sont déroulés dans la nuit de dimanche à lundi. Des malfaiteurs sont entrés sur le parking où étaient stockés les camions-bennes et ont dégradé le matériel utilisé au quotidien par les éboueurs.

Des dégradations qui interviennent dans un contexte spécial, puisque ces éboueurs sont en grève depuis plus de deux semaines pour demander des augmentations de salaire. Toute la question est de savoir qui a bien pu commettre de telles dégradations. Les pertes s'élèvent à plusieurs centaines de milliers d'euros. Une plainte a été déposée par la direction.

Les pare-brise recouverts de peinture, l'électronique des camions endommagés et des pneus crevés... Un déchaînement de violence qui a choqué Guy Geoffroy, le président du site et maire d'une commune voisine. Il fait un lien entre la grève sur ce site et ces dégradations.

“Il y a de la stupéfaction, de la colère. Il y a un lien entre tout ça, c’est évident. Il est clair que ceux qui ont fait tout ça connaissaient les lieux. Ce mouvement est récupéré et aggravé par, en particulier, les élus de La France insoumise”, estime-t-il.

Seulement 14 camions disponibles

Sont pointés du doigt les soutiens des grévistes, mais les grévistes eux-mêmes sont sans ambiguïté.

“On est choqué et on condamne ces dégradations. On est aussi ému parce que c’est notre outil de travail et une de nos revendications, c’est l’amélioration de nos conditions de travail. Du coup, on n'a plus de matériel pour travailler aujourd’hui. Ils ont nui au mouvement parce qu’il était pacifiste”, pointe Amine Becharef, le responsable Force ouvrière du site.

L'enquête se poursuit. Le maire de Brie-Comte-Robert, Jean Laviolette, évoque des casseurs et s'inquiète pour la collecte des déchets. “Comment ces personnes vont-elles ramasser nos poubelles? Ça va être un gros problème”, juge-t-il. Selon la direction, il ne reste que 14 camions disponibles sur près de 40.

Mahauld Becker-Granier avec Guillaume Descours