Immigration: année record dans l’OCDE, avec un taux d’emploi de 72%

Jamais les immigrés n’ont été aussi nombreux à entrer dans les pays riches. En 2023, les 38 pays de l'OCDE ont enregistré l’arrivée de 6,5 millions de nouveaux immigrés légaux, plus qu’en 2022, une année déjà sans précédent.
Les États-Unis restent le premier pays de destination avec un immigré sur cinq accueilli. Mais environ un tiers des pays de l'OCDE ont connu des niveaux d'immigration record, en particulier le Royaume-Uni, le Canada et la France (298.000). Et jamais les immigrés n’ont été aussi bien insérés sur le marché du travail.
C’est pendant le Covid que l’emploi des immigrés avait commencé à augmenter, et ce sont maintenant les pénuries de main d’œuvre que rencontrent tous les grands pays qui le tire à la hausse.
C’est simple: en moyenne, dans l’OCDE, 72 immigrés sur 100 ont un emploi. C’est plus que l’ensemble de la population (70 sur 100). Ce n’est toutefois pas vrai en France: 62 immigrés sur 100 ont un emploi, contre 68 sur 100 pour l’ensemble de la population, en partie parce que l’immigration qui arrive en France est moins qualifiée que celle qui arrive dans les pays anglo-saxons par exemple.
En revanche, ils n’ont pas chez nous un niveau de chômage de longue durée plus élevé que ceux nés dans le pays.
De plus en plus d’entrepreneurs
Le poids des immigrés parmi les entrepreneurs a également considérablement augmenté. 17% des travailleurs indépendants sont des migrants contre 11% en 2006. Partout, y compris en France, les immigrés sont surreprésentés parmi les fondateurs de grosses sociétés prospères.
Reste qu’en moyenne, les entreprises immigrées sont plus petites que celles des personnes nées dans le pays et opérant dans les mêmes secteurs, et que beaucoup de ces entrepreneurs sont aussi dépendants des plateformes numériques.
En France, plusieurs milliers d’emplois sont créés chaque année par des entreprises fondées par des immigrés.