"Je ne sais rien faire d'autre": les salariés de l'entreprise Duralex inquiets pour leur avenir

L'entreprise Duralex traverse une période très difficile et subit l'inflation de plein fouet, après avoir déjà souffert de l'augmentation des prix du gaz à cause de la guerre en Ukraine. Elle a donc demandé son placement en redressement judiciaire. Le tribunal de commerce d'Orléans doit se réunir ce mercredi à 16h à ce sujet. La décision sera rendue publique ce jeudi.
Les 230 salariés de l'usine historique installée à La Chapelle-Saint-Mesmin, dans le Loiret, sont très préoccupés par leur sort. Cela fait 21 ans que ce salarié travaille chez Duralex. Il avoue, la gorge serrée, être très inquiet de perdre son emploi.
“Ça fait des années que je travaille ici. Mon père m’y a fait entrer il y a très longtemps. C’est vrai que sans lui, je n’aurais pas eu de travail comme ça. Et puis, je ne sais rien faire d’autre”, indique-t-il.
Des angoisses partagées par une grande partie des salariés que côtoie François Dufranne, délégué CGT. “Les gens sont inquiets. On a eu une réunion sur le développement commercial il y a trois semaines. Et trois semaines après, on nous met en redressement… Alors les gens se posent des questions, ils se demandent un peu ce qu’il se passe”, explique-t-il.
L'État en quête d'un repreneur
Une nouvelle tentative de sauvetage seulement trois ans après avoir été reprise par Pyrex. “On espère que tout le monde soit sauvé, que l’usine soit sauvée”, confie François Dufranne.
Duralex, c'est l'entreprise phare de La Chapelle-Saint-Mesmin, comme l'explique Valérie Barthe-Cheneau, maire de la ville.
“Il y a eu près de 1.500 salariés sur ce site. Les habitants connaissent quelqu’un qui travaille ou qui a travaillé ici donc c’est toujours un choc d’apprendre les déboires de l’entreprise”, assure-t-elle.
Le ministère de l'Industrie assure que l'Etat et la préfecture se mobilisent pour trouver un repreneur.