La verrerie Duralex reprend du service après cinq mois de fermeture

Les salariés attendaient cette reprise avec impatience. Après cinq mois de pause, la verrerie Duralex, située dans la banlieue d'Orléans, à La Chapelle-Saint-Mesmin, rallume ses fours. Le 1er novembre dernier, l'explosion des prix du gaz et de l'électricité l'avait contrainte à mettre sa production, très énergivore, à l'arrêt, et ses salariés en chômage partiel.
Parmi eux, Michel, fondeur depuis trente ans. À l'annonce de la fermeture temporaire, ce salarié s'est montré inquiet. "On se pose des questions, on se demande ce qu'on va devenir", explique-t-il. Cinq mois plus tard, la verrerie peut se permettre de reprendre son activité. À commencer par le "Picardie 25", l'emblématique verre de cantine de la marque Duralex.
"On est content que ça reprenne, on ne demandait que ça", lance Michel.
Un prêt de 15 millions d'euros accordé par l'Etat
Pour reprendre du service, Duralex a dû emprunter 15 millions d'euros à l'Etat. Et pour ne pas fermer de nouveau, la verrerie a préféré anticiper en achetant l'électricité nécessaire pour toute l'année 2023. Sans cette pause, le coût annuel de l'énergie aurait atteint les 10 millions d'euros, contre 3 millions en période normale. Cette décision inédite d’arrêter de produire a permis de terminer 2022 en progression, avec 30 millions d'euros de chiffre d’affaires.
Ce lundi matin, en plus des 240 salariés qui reprenaient le travail, le ministre délégué de l'Industrie, Roland Lescure, était également sur place. Un rassemblement à l'appel de l'intersyndicale a eu lieu devant l'entreprise.