L'incroyable renaissance des verres Duralex, sauvés par les salariés

Une véritable renaissance en pleine morosité économique. Alors que les plans sont légion et que la situation politique est compliquée, les verres Duralex envisagent de faire leur retour dans les cantines scolaires.
Une bouffée d'air frais et de nostalgie pour tous les Français qui ont joué à la cantine à regarder au fond de ces verres emblématiques pour s’inventer un âge. Mais surtout, une bonne nouvelle pour cette entreprise française et ses salariés.
Sauvetage par les salariés
Tout commence au mois d’août dernier. Pour sauver la verrerie emblématique, les salariés se sont associés et ont monté une SCOP. Une coopérative pour reprendre l’entreprise et la production des verres Duralex qui ont failli disparaître à cause de l’envolée des prix de l’énergie. Ainsi, ces salariés repreneurs ont sauvé 226 emplois.
Et aujourd’hui, c’est un magasin Duralex qui ouvre ses portes en centre-ville d’Orléans, un lieu pour que tout le monde puisse voir l’enthousiasme investi par ses salariés Duralex dans leur entreprise.
C'est aussi une illustration aussi de l’investissement des acteurs locaux. C’est la mairie d’Orléans qui met 600 m² de locaux à disposition de l’entreprise. "Nous nous mobilisons pour sauver Duralex", assure Serge Grouard le maire.
L'entreprise veut se moderniser
Depuis le début, le projet est soutenu par les élus locaux, de la ville à la région. L'usine historique de la Chapelle Saint-Mesmin, en banlieue d’Orléans, est en place depuis près d’un siècle, depuis 1927 exactement. Dans le projet de reprise, la ville s’est aussi engagée à racheter les 14 hectares du site industriel.
L’entreprise historique veut aussi se moderniser. Avec, bien sûr, les verres classiques de cantine. Mais aussi des verres à whisky, de la vaisselle, des gobelets, des tasses, qui auront désormais leur "show room" comme on dit, au cœur d’Orléans.
Duralex multiplie aussi les opérations marketing. Avec le Slip français, notamment, qui vend des sous-vêtements made in France et qui s’est associé à la reprise, tout comme La Poste. Duralex ne veut pas se cantonner à Orléans, bien sûr. Des boutiques éphémères pourraient ouvrir ailleurs. A Paris, notamment. Mais l’objectif, l’ambition, c'est le retour des verres Duralex sur les tables des cantines scolaires partout en France.