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Les salariés de Vencorex en grève illimitée: "Rien de concret ne nous est proposé"

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Une réunion importante pour les 500 salariés de l'entreprise grenobloise Vencorex a lieu ce mardi. Depuis le 10 septembre, l'entreprise spécialisée dans les peintures et les vernis pour les secteurs de l’automobile ou de l’électronique est placée en redressement judiciaire. Une seule offre de reprise a été déposée et propose de ne conserver que 25 salariés.

Les 500 salariés de l'entreprise grenobloise Vencorex sont tous menacés. Depuis le 10 septembre, l'entreprise est placée en redressement judiciaire. Une seule offre de reprise a été déposée, celle du chinois Wanhua, principal concurrent de Vencorex, via une filiale hongroise.

Problème, elle propose de reprendre seulement 25 salariés. Alors depuis le 23 octobre, les salariés sont en grève illimitée. Plus aucun camion ne rentre, ni ne sort de la plateforme de Pont-de-Claix, en Isère, le site historique.

Les salariés continuent de se battre pour obtenir des garanties pour leurs emplois. Une première réunion de négociation a lieu ce mardi pour aborder un plan social avec l'administration et un administrateur judiciaire. Cela fait 24 ans qu'Antoine travaille sur le site de plateforme de Pont-de-Claix. Alors, l'annonce de ce redressement et la possibilité de perdre son emploi, c'est inimaginable.

“Ça représente tout. C’est une deuxième maison, on s’y sent comme chez nous. On nous demande de travailler pour d'éventuels repreneurs, ce qu’on a fait. Mais vu ce qu’ils nous proposent, non, aujourd’hui, on n'est plus d’accord. C’est énorme, ce sont des milliers d’emplois qui sont concernés”, indique-t-il.

Bercy suit le dossier

Des milliers d'emplois, parce que Vencorex permet de faire tourner beaucoup de sous-traitants dans la région. Nathalie, plus de 20 ans d'ancienneté, est aussi très inquiète. “On a des enfants à élever, des enfants qui vont faire des études. On sait qu’on fait du bon travail, qu’on a des capacités de production. On a tout ce qu’il faut pour réussir, on a juste besoin qu’on nous aide”, assure-t-elle.

Le principal actionnaire et les représentants des salariés ont été reçus chacun leur tour par Bercy la semaine dernière. Un rendez-vous décevant selon les mots de Séverine Dejoux, élue CGT.

“Il n’y a rien de concret qui ne nous est proposé, et rien qui ne nous rassure. Quand on nous dit ‘maintenant, il va falloir négocier un plan social’, nous, on n'en est pas là. On souhaiterait qu’il y ait une reprise d’activité”, appuie-t-il.

Christophe Ferrari, le maire de Pont-de-Claix et président de la métropole grenobloise, se dit déterminé à trouver une solution satisfaisante. De son côté, Bercy assure suivre le dossier de près.

Cassandre Braud avec Guillaume Descours